M. PETIN, vers 1850, s'occupa de tracer le plan d'une sorte de vaisseau aérien. Cet appareil fit beaucoup de bruit à Paris et dans la France entière.
Son auteur proposait de réunir, en un système unique, quatre aérostats à gaz hydrogène, reliés par leur base à une charpente de bois qui formait comme le pont de ce nouveau vaisseau. Sur ce pont s'élevaient, retenus par des poteaux, deux vastes châssis, garnis de toiles, disposées horizontalement. Quand la machine s'élevait ou s'abaissait, ces toiles, présentant une large surface qui donnait prisé à lair, se trouvaient soulevées ou déprimées uniformément par la résistance de ce fluide; mais si l'on en repliait une partie, la résistance devenait inégale et l'air passait librement à travers les châssis ouverts.
Le projet de M. Petin présentait un vice irrémédiable: les mouvements provoqués par la résistance de l'air ne pouvaient s'exécuter que pendant l'ascension ou la descente; ils étaient impossibles quand ce ballon était en repos.
Ce prétendu système de locomotion aérienne était fort au-dessous des combinaisons du même genre déjà proposées; cependant, comme il a fait beaucoup de bruit à Paris et dans le reste de la France, nous rappellerons dans la gravure placée à la page suivante ses dispositions principales.