CAMILLE FLAMMARION : Né à Montigny-le-Roi en 1842, élève du séminaire de Langres, élève astronome à l'Observatoire de Paris. — Principaux ouvrages: la «Pluralité des Mondes», l'« Atlas céleste », V « Astronomie populaire » les « Terres du ciel », « Uranie. » — Collabore aux journaux suivants le « Figaro », l'« Illustration », l'« Astronomie ».
Autographe :
Mon cher confrère, J'ai écrit mon premier ouvrage, la Pluralité des Mondes habités, à l'âge de dix-neuf ans, étant élève astronome à l'Observatoire de Paris, et dans le but de démontrer une conviction innée dont j'étais pénétré et qui trouvait des contradicteurs.
Cette conviction était et est restée celle-ci ; Le but de l'astronomie n'est pas de nous faire connaître seulement les positions et les masses des corps célestes, mais surtout d'étudier leur nature. Alors l'astronomie mathématique englobait toute la science; l'astronomie physique n'était pas fondée.
La curiosité philosophique de quelques esprits semblait presque absurde. Tout le monde sait comment, depuis vingt ans surtout, les problèmes de la science ont donné raison à nos espérances.
Veuillez agréer, je vous prie, cher confrère, avec mes remerciements, l'expression de mes sentiments les plus sympathiques et les plus dévoués.
7 mai 1893 - Camille Flammarion.
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L'Homme devant l'Infini
Voilà ouvert devant nous l'Infini, dont l'étude n'est pas commencée. Nous n'avons rien vu de la création divine, rien ou presque rien, vivrions-nous l'éternité pour continuer ce voyage toujours en ligne droite, vers n'importe quelle direction... Nous reculons d'épouvante, nous tombons anéantis, incapables de poursuivre une carrière inutile. Eh ! nous pouvons tomber, tomber en ligne droite dans l'abîme béant tomber toujours, pendant l'éternité entière »; jamais jamais nous n'atteindrons le fond, pas plus que nous n'avons atteint aucune limite à l'horizon toujours ouvert. En quelque direction que nous considérions l'univers, il est infini dans tous les sens. — cf.