Napoléon Bonaparte
général et empereur
né à Ajaccio le 15 août 1769
mort à St Hélène le 5 mai 1821

Texte et gravure extarite de la 'Galerie historique de la Révolution française'

BONAPARTE (Napoléon), né à Ajaccio en 1769, était fils d’un noble corse et de Laetitia Ramolino. A peine âgé de 16 ans, il se distingua à l’école de Brienne et à celle de Paris ; s’illustra pour la première fois au siège de Toulon où il fut nommé général de brigade ; devenu suspect, il languissait dans la misère et l’inaction lorsque Barras le prit pour second à la défense de la Convention (1795).
Il venait d’épouser Joséphine de Beauharnais lorsqu’il reçut le commandement de l’armée d’Italie. Vainqueur à Montenetto, Millésimo, Mondovi, Dégo, il passe l’Adda à Lodi, prend la Lombardie, occupe Milan et détruit en un an cinq armées ; il poursuit l'archiduc Charles à Léoben ; à la suite des victoires de Castiglione, Roveredo, Bassano, d’Arcole et de Rivoli, les préliminaires de la paix de Léoben sont rédigés et le traité de Campo-Formio signé (17 octobre 1797).
Après une marche triomphale, il est accueilli chaleureusement à Paris par les membres du Directoire, mais peu soucieux d’exécuter en Angleterre la descente dont il était question, il part pour l'Égypte, prend en passant l’ile de Malte, s’empare d’Alexandrie, est victorieux au Caire, aux Pyramides (juillet 1798), apprend avec calme le désastre d’Aboukir et mérite des musulmans le surnom de sultan de feu ; pousse ses conquêtes jusqu’à Jaffa en Syrie, s’empara du fort El-Arish et de Cazo avec une armée pestiférée et privée de vivres, triomphe à Aboukir et laissant à Kléber le commandement de l’Egypte il revient à Paris, où il reçoit le même accueil que la première fois.

Devenu chef d’un parti puissant, Bonaparte, secondé par Lucien et par Sieyès, accomplit le coup d’État du 18 brumaire, forme le consulat avec Cambacérès et Lebrun, retourne aussitôt en Italie, triomphe à Marengo (1800) tandis que Moreau est vainqueur à Hohenlinden, signe la paix et revient en France pour arrêter les maux de la guerre civile. Échappe à plusieurs complots tramés contre sa personne, il en profite pour consolider sa puissance et se fait sacrer par Pie VII le 2 décembre 1804.
L'Angleterre, l’Autriche et la Russie reprennent les hostilités ; Napoléon remporte les victoires d’Ulm, de Vienne et d'Austerlitz (1805) ; soumit la Prusse par les victoires d’Iéna, d’Eylau et de Friedland et signa la paix de Tilsitt ; la malheureuse guerre d'Espagne, qui engloutit 400,000 français, arrêta un instant le cours de ses succès et ralluma la guerre d’Autriche.
Bonaparte triomphe encore : Ratisbonne Wagram. Essling et Vienne sont autant de victoires ; c’est alors qu’il répudia Joséphine pour épouser Marie-Louise d'Autriche ; il entreprend encore la malheureuse guerre de Russie, s’empare de Wilna, Smolensk, Vitebsk, entre dans Moscou (1812). mais trouve la ville incendiée et se voit forcé d’opérer la fatale retraite.

La fortune de la France est relevée en un instant, en Allemagne (Lutzen, Bautzen, Wurtchen), mais trahi par les généraux, refoulé en France, Bonaparte fut obligé d’abdiquer à Fontainebleau (4 avril 1814). Il se réfugia à l’île d’Elbe, tenta de reconquérir son autorité à la journée de Waterloo (1814), mais un nouveau revers l’accabla ; il demanda asile à l’Angleterre qui le trahit, le confina au milieu de l'Océan dans l'île de Sainte-Hélène, où il mourut abreuvé de chagrins et d'humiliations, le 5 mai 1821.