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Gravure et texte extrait de l'ouvrage 'Abrégé de la vie des plus fameux peintres' d'Antoine Joseph Dezallier d'Argenville, édition de 1762, collection personnelle. Nous avons dans I'histoire pittoresque cinq Procaccini bolonnais et de la même famille. Ercole Procaccini était le père, Camillo, Guilo Cesare, Carlo-Antonio Procaccini ses trois fils, furent ses élèves ; Carlo Antonio eut un fils qu'on nommait Ercole Juniore, qui a été assez bon peintre. Camille Procaccini l'ainé de ses frères, naquit à Bologne en 1546 ; il reçut de son père les premiers enseignements, et s’élevant au-dessus de lui-même, il sentit combien l'école des Carraches était supérieure ; il s'y présenta avec son frère Jules César. Une noble émulation, l'envie de devenir habiles, l"exemple des Carraches, tout contribua à les perfectionner ; Jules est très estimé, mais bien des connaisseurs aiment mieux Camille. Il travailla à Bologne en concurrence avec les Carraches ; ensuite, retiré avec sa famille à Milan, il contribua à élever une fameuse académie de peinture. De cette ville il se rendit à Rome, avec le Comte Pirro Visconti qui le protégeait. Il fit de grandes études, qui, à son retour à Milan, le firent paraître bien plus habile qu'auparavant. Son coloris vigoureux, sa belle fresque lui acquit un grand nom. Le Duc de Parme le choisit pour travailler au dôme de Plaisance, et le mit en concurrence avec Louis Carrache, dont le commerce ne lui fut pas inutile. L'émulation se mit de la partie, et il fit trois beaux tableaux dans le chœur, bien différents de ceux qu'il a peints à Milan, qui présentent ordinairement des figures terribles et gigantesques, quoique pleines d'expression. On ne peut contester à Camille les belles ordonnances, un génie facile, une liberté de pinceau surprenante, de belles draperies, une grande intelligence de couleur, avec beaucoup d"expression, et surtout, donnant du mouvement à toutes ses figures. Le jugement universel qu’il a peint à Regio, et le saint Roch qui guérit des pestiférés, tableau que le Duc de Modène a mis en concurrence avec un autre saint Roch qui fait l’aumône, peint par Annibal Carrache, feront toujours connaître la grande capacité de Camille Procaccini. Ce peintre vivait avec éclat ; il était libéral, galant, de mœurs douces : tout le monde le recherchait ; il vécut jusqu'à quatre-vingt ans, et finit les jours à Milan en 1626. Les desseins de Camille sont arrêtés par un trait de plume lavés au bistre, d’autres ont des hachures à la plume presque parallèles ; les yeux pochés de ses figures, sa manière de draper & de coiffer ses têtes, le peu de proportion dans son dessein, le désignent suffisamment.
On compte environ dix-huit pièces de ce maître gravées par Villamene, H. David, Paulus Stela, A. Wierix : il a gravé de sa main, une transfiguration et deux fuites en Egypte ; le beau tableau de saint Roch guérissant les pestiférés, vient d’être gravé avec succès par Camerata.
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