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LA BELGIQUE ENVAHIE A GARDÉ SON SANG-FROID
LE MIROIR du 16
août 1914, page 11
LES DOCKS DU GRAND PORT D'ANVERS GARDÉS MILITAIREMENT Anvers, la paisible ville de Rubens, dont le port est l'un des plus importants du monde, voit son trafic paralysé par la guerre. Seule, l'arrivée de navires de commerce allemands, capturés au large, lui a rendu, ces jours derniers, un peu de son animation. Les fantassins belges, dont l'uniforme rappelle assez bien celui de nos municipaux, gardent la grande cité si riche en beaux monuments et en inestimables collections. L'air souriant et paisible de ceux-ci, photographiés sur les quais, indique bien l'état d'esprit des troupes.
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SOLDATS D'INFANTERIE PRENANT PART A LA DÉFENSE DE LIÈGE, DANS LE FAUBOURG D'HEISTAL Les voici, ces modestes héros aux costumes pittoresques qui font reculer, par leur ténacité et la justesse incomparable de leur tir, les hordes barbares. La paisible Belgique a laissé l'insolente Allemagne railler la coiffure à la Werther de ses soldats, pensant qu'il valait mieux faire de ses hommes des tireurs émérites que des figurants de théâtre; elle se contentait de l'opinion de Jules César sur leurs ancêtres : " De tous les Gaulois, disait-il, se sont les plus braves ". Les troupes belges ont sensiblement les mêmes qualités que les nôtres.
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