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Michel de l'Hôpital, chancelier de France
ou Michel de l'Hospital
1505 - 1573

Les costumes en France à travers les âges

Michel de l'Hospital  en son costume - Gravure reproduite puis restaurée numériquement par © Norbert Pousseur

Gravure et texte, extrait de l'ouvrage
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835.
Collection personnelle.

 

Michel de L’Hôpital, chancelier de France et l’un des plus illustres magistrats des temps modernes, naquit en 1505 à Aigueperse (Auvergne), de Jean de L’Hôpital, médecin du connétable Charles de Bourbon.
Il étudiait le droit à Toulouse lorsque son père suivit dans sa disgrâce et dans son exil son célèbre patron. Arrêté et jeté en prison par ordres des commissaires qui instruisaient le procès du connétable, le jeune Michel fut mis en liberté sur un ordre du roi, eut la permission de rejoindre son père en Italie, continua ses éludes de jurisprudence à Padoue, passa ensuite à Rome, où il obtint une place d’auditeur de Rote, revint en France en 1534, suivit quelque temps le barreau de Paris, épousa la fille de Jean Morin, lieutenant-criminel, et reçut en dot une charge de conseiller au Parlement.

Ses talents et ses vertus l’ayant mis en relation avec plusieurs des personnages distingués de l’époque, il contracta avec le chancelier Olivier l’amitié la plus intime, et ce chef de la magistrature, voulant mettre en évidence toute la capacité de son ami, le fit envoyer en qualité d’ambassadeur au concile de Trente, dont le pape Paul III venait d’ordonner la translation à Bologne. L’Hôpital, après être resté seize mois dans cette dernière ville sans que la réunion des membres pût y avoir lieu, retourna en France pour être témoin de la disgrâce du chancelier : mais il n’en avança pas moins dans la carrière qui lui avait été ouverte par ce digne ami.

Marguerite de Valois, fille de François Ier, informée du mérite de L'Hôpital, le nomma son chancelier particulier, et plus tard, de concert avec le cardinal de Lorraine, elle lui fit obtenir la place de chef et surintendant des finances du roi en la chambre des comptes. Ce poste avait besoin d’un gardien aussi fidèle.
L’Hôpital fit revivre les anciennes lois tombées en désuétude, contint les prévaricateurs par des exemples de sévérité, refusa d’acquitter les dépenses qui ne tournaient pas au profit de l’État, et ne se laissa intimider ou séduire ni par les menaces ni par les flatteries. Après la mort de Henri II, le cardinal de Lorraine, placé à la tête du gouvernement, fit entrer L’Hôpital au conseil d’État, et six mois plus tard, le rappela de Savoie, où il avait suivi Marguerite, mariée au duc de Savoie, pour l’élever à la dignité de chancelier de France.
Au milieu des factions qui divisaient la cour, et dans la situation éminemment critique où se trouvait le royaume, L’Hôpital réunit autour de lui tous ceux qui partageaient ses opinions de modération et de justice, et il forma ainsi un tiers-parti qui, sous sa direction, ne voulut reconnaître d’autres ennemis du bien public que ceux qui troublaient le repos de l’État et en violaient les lois et la constitution. Déjà assuré de la coopération d’un certain nombre de personnages distingués dans le clergé et la magistrature, L’Hôpital voulut s’assurer encore de l’opinion de la nation entière. Dans une assemblée de notables tenue en1560, et où il avait eu soin de n’appeler que des hommes dont les intentions et la sagesse lui étaient connues, il fit ordonner la convocation des états-généraux, celle d’un concile national, et la suppression des poursuites contre les Protestants, dont il avait trouvé la perte résolue à son arrivée à la cour.

La révolte de ces derniers, et la mort de François II ayant changé l’état des choses, le chancelier n’en poursuivit pas moins son système de rapprochement et de conciliation. En voyant la guerre civile sur le point d’éclater, L’Hôpital crut que le seul moyen de calmer l’irritation des Protestants était de leur accorder une tolérance qu’il n’était plus possible de leur refuser, et il rédigea un édit qui permettait, sous certaines restrictions, la profession de la religion réformée : mais celte mesure aigrit les Catholiques, et enhardit les Protestants, qui se soulevèrent de nouveau et se livrèrent à des excès pour le moins aussi coupables que ceux de leurs adversaires. L’Hôpital fit d’inutiles efforts pour éviter la guerre ; il fut renvoyé du conseil, et les hostilités commencèrent. Sans entrer dans les odieux détails des événements qui suivirent, nous nous bornerons à dire qu’après la mort du duc de Guise, assassiné à Orléans,
L’Hôpital régla les conditions de la paix entre les deux partis, et jugeant avec raison qu’une guerre étrangère, en réunissant ces mêmes partis contre un ennemi commun, était le seul moyen d’éviter une lutte entre eux, il fit déclarer la guerre aux Anglais, qui avaient profité des troubles pour s’emparer du Havre. Mais malgré la fermeté avec laquelle il fit exécuter les édits de pacification, L’Hôpital vit ses intentions conciliatrices incessamment traversées, et la confiance de la reine-mère, Catherine de Médicis, s'éloigner de lui. Ses avis ne furent plus écoutés, et on l’exclut des conseils où l’on mettait en délibération la perle des Protestants. Les intrigues redoublèrent pour rendre suspect et abreuver de dégoûts un magistrat suprême en présence duquel on ne pouvait violer les lois, dissiper les finances et mettre le royaume en combustion.

L’Hôpital prévint sa disgrâce en se retirant lui-même (1568) à sa modeste maison de campagne de Dinan, près Étampes. Quelques jours après on lui fit demander les sceaux, qu’il rendit sans regret. C’est dans cette retraite, dont sa philosophie lui fit apprécier tout le charme, qu’il passa quatre ans pendant lesquels l’étude, la prière, l’éducation de ses petits-enfants, la culture des champs, la société d'une femme digne de lui en tout point, partageaient sa journée. Cette tranquillité, qu’il avait si péniblement acquise, fut bien cruellement troublée par la nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy, dont lui-même faillit être une des victimes. Les habitants du voisinage s’ameutèrent, dévastèrent ses champs et traînèrent ses fermiers dans les prisons d'Étampes. Mais la reine-mère, prévoyant ce mouvement, avait envoyé, un parti de cavalerie pour protéger l'ancien ministre. A l’apparition de ces cavaliers armés, dont on ignorait les desseins, la famille et les domestiques demandèrent s’il voulait qu’on fermât les portes : «Non, non, dit le vertueux chancelier, et si la petite n’est bastante, qu’on ouvre la grande.» Toutefois ces événements altérèrent sa santé, et il mourut à Vignay en 1673.

 

Son costume : Le costume de ce magistrat justement célèbre se forme de deux robes, dont l’une, celle de dessus, ornée de fourrure loup-cervier, est noire, et l'autre, celle de dessous, est violet-clair. Les manchettes et le col de chemise sont blancs.

 


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