Texte et gravure extarite de la 'Galerie historique de la Révolution française'
MARAT, né à Neufchâtel en 1764 ; il étudia dans sa jeunesse la science physique et médicale ; il était avant 89 médecin vétérinaire dans les écuries du comte d’Artois.
D’un tempérament exalté, bilieux, il embrassa avec ardeur les idées révolutionnaires et acquit bientôt une effrayante célébrité. Son journal l'Ami du peuple lui donna une puissance extraordinaire, il osa tout pour assurer le triomphe de ses terribles conceptions. Ses violences devinrent telles qu’il fut décrété d’accusation et arrêté, mais toutes les réunions populaires qui vivaient de son souffle et notamment le club des Cordeliers dont il était l’idole se soulevèrent et le firent acquitter.
Marat a été le principal auteur des journées de septembre. Il attacha son nom à toutes les mesures sanglantes et de salut public qui remplirent cette épouvantable et grandiose époque de bouleversement social. Qui peut dire où se serait arrêtée sa rage de destruction, si elle n’eût trouvé un terme dans le poignard de Charlotte Corday ? Après sa mort, il eut les honneurs du Panthéon et son buste fut placé dans les lieux publics pendant toute la durée de la Terreur. Marat est resté l’expression la plus repoussante des excès de 93.
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