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Le Palais du Louvre. Le Louvre peut être présenté comme la première maison royale de France. On s’est occupé de l’étymologie de son nom, mais on n’a rien trouvé de bien certain à cet égard. Les uns ont cru qu’il signifiait l’ouvrage par excellence, ou le chef-d’œuvre, et que l’on a dit le Louvre pour l’œuvre ou l’ouvrage. D’autres ont eu recours, avec raison, à la langue saxonne, et avancent qu’en saxon lover signifie château. Quelques autres font venir cette dénomination de ce que le Louvre était situé dans un lieu propre à la chasse au loup, ce qui lui avait valu dans des anciens titres le nom de Lupara. Ce même nom fut donné depuis à toutes les maisons royales. De la Tour-du-Louvre relevaient jadis les grands fiefs et seigneuries du royaume. Un fossé d’une largeur et d’une profondeur considérables régnait au pourtour. Elle tenait à la cour par un pont de pierre d’une seule arche, et par un pont-levis ; et au château, par une galerie de pierre, qui aboutissait au grand escalier du corps de derrière. L’on y montait par un escalier fermé par bas d’une porte de fer. Sur le pignon du pont-levis était la figure de Charles V tenant un sceptre, sculptée par Jean de Saint-Romain, moyennant 6 livres 8 sous parisis qu’on lui donna. La Tour-du-Louvre a été pendant longtemps le dépôt des trésors et épargnes de nos rois ; elle fut aussi destinée à recevoir des prisonniers d’État. Parmi ces prisonniers on compte trois comtes de Flandre, et Enguerrand de Coucy, lequel y fut conduit par le commandement de saint Louis, pour avoir fait pendre injustement trois jeunes gentilshommes flamands qui avaient chassé des lapins sur ses terres ; Enguerrand de Marigny, Jean de Grailly, Captal de Buch, qui y mourut de chagrin. Le dernier prisonnier qu’on y ait mis est Jean II, duc d’Alençon. Dans la suite, le château de Vincennes, la Bastille, la tour de Bourges, le château d’Angers, et autres lieux fortifiés, servirent de prisons d’État. Les rois de France ne logèrent que rarement au Louvre jusqu’à François Ier ; et sous ce dernier prince, ce palais était en si mauvais état, qu’il fallut y faire des réparations pour loger l’empereur Charles-Quint, en 1539. La grande façade du Louvre est du côté de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois ; elle a quatre-vingt-sept toises et demie de longueur. La principale porte est dans l’avant-corps du milieu, qui est décoré de chaque côté de huit colonnes couplées et terminées par un fronton, dont la cymaise est de deux pièces de cinquante-quatre pieds de longueur sur huit de largeur, et dix-huit pouces d’épaisseur. La façade du côté de la Seine présente aussi trois ordres de fenêtres et est orné de pilastres cannelés. Le palais est de forme carrée, et présente à l’intérieur de la cour, laquelle a soixante-trois toises (~115m) sur chaque dimension, quatre faces de bâtiments qui offrent à la vue plusieurs pavillons et corps-de-logis. Tout l’édifice est de trois ordres ou étages, et les avant-corps sont enrichis de colonnes. Des bas-reliefs ajoutent au luxe de ces façades, bas-reliefs qu’on doit au ciseau de Goujon, de Sarrazin, et de plusieurs sculpteurs modernes connus. Quatre vestibules spacieux conduisent à l’intérieur des appartements et correspondent à des escaliers parmi lesquels on distingue celui de la façade de Perrault, pour ses formes grandioses et monumentales. Les appartementss du Louvre n’ont point encore de destination spéciale et sont encore occupés par les ouvriers qui les restaurent. Ils ont servi depuis quelques années aux séances d’ouverture de la chambre des députés, à l’exposition bisannuelle des tableaux, à celle des produits de l’industrie. Le rez-de-chaussée du Louvre est occupé par deux musées : celui des antiques, qui est un département du musée Royal, et par le musée d’Angoulême. La façade nord et la façade occidentale du Louvre ont été dégagées des masures qui les obstruaient. Un projet, dont l’exécution a été commencée sous l’empire et qui se poursuit toujours, quoique avec moins d’activité, permet de croire que le Louvre sera un jour à venir joint aux Tuileries par une double galerie : l’une qui longe la Seine et qui existe depuis longtemps ; l’autre qui part du pavillon nord-ouest du Louvre, et dont l’extrémité se joint au pavillon de Marsan. Comme tous les châteaux royaux, le Louvre a un gouverneur, dont le siège est dans l’aile qui règne depuis le péristyle de la rue du Coq, jusqu’au pavillon nord-ouest.
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