Robe de velours ornée de plumes, des magasins de Mr Burty, rue de Richelieu n°89. Coiffure exécutée par Mr Nardin, coiffeur ordinaire des princesses d'Angleterre. Boa en marabous de chez Mr Notré, rue du caire n°7.
Éventail en plumes
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Petit courrier des dames du 15 janvier 1828
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Les parures des dames réunies à cette brillante soirée étaient des plus élégantes, et des plus variées. Presque toutes les garnitures des robes montaient jusqu’aux genoux, et la plupart des tailles descendaient jusque près des hanches ; les corsages très-découpés sur les épaules ; beaucoup de petites manchettes au bas des manches courtes ; des coiffures extraordinairement élevées ; les bouquets à la Boursault attachés au milieu du corsage, distinguaient toutes les daines dont la toilette comportait des fleurs, et attestaient par leur grand nombre la rapidité avec laquelle cette mode gracieuse a pris faveur cet hiver.
- Les robes en velours turc sont le superlatif du grand genre pour les soirées ; elles sont faites sans plis autour de la taille, l’épaisseur de l’étoffe ne les admettant pas. Ou en voit beaucoup garnies en blonde, ou par deux rangées de longues pointes bordées d’une frange faite en ganse perlée, et nuancée dans les couleurs analogues à celles de la robe. Il en est cependant encore de plus élégantes ; ce sont celles garnies de bouquets de plumes attachés par un nœud de rubans de gaze brochée ; ils sont placés à une main ou deux de distance l’un de l’autre, et doivent correspondre avec une coiffure de plumes, et souvent à un boa en marabous.
- On a vu un béret en velours rose plein, sur lequel était jeté un long fichu de blonde qui retombait de chaque côté sur la poitrine, et figurait des barbes ; ce fichu, tourné sur le fond de la tête du béret, était relevé du côté gauche par un bouquet d’aigrettes roses qu’il voilait à demi.
- Des chapeaux en satin vert-chou, doublés de velours noir et ornés, sous la passe, par des rubans en satin vert-chou, sont très bien portés.
- Des bérets entièrement formés de coques de rubans s’aperçoivent dans les premières loges de nos grands théâtres ; ces coques de rubans sont disposées de manière à s’entremêler avec celles des cheveux, ce qui fait une très jolie coiffure.
- Nous avons remarqué au théâtre Italien plusieurs robes en popeline rose ou bleue garnies de fourrure noire. Nous offrirons, dans un de nos premiers numéros, le modèle d’une de ces robes, dont la forme du corsage est des plus gracieuses.
- La plupart des larges manches longues sont maintenant séparées par trois bracelets : le premier à moitié du bras, le second au-dessous du coude, et le troisième au-dessus du poignet.
- On voit maintenant beaucoup de plumes dans les coiffures en cheveux ; elles remplacent, en grande partie, les jolis marabous dont le règne décline insensiblement. On ne les emploie, cet hiver, que comme accessoires à d’autres ornements, à moins cependant qu’ils ne soient en couleur, rose ou bleue, ce qui leur permet encore de paraître sur la tête des plus scrupuleuses élégantes.
- On voit, depuis quelque temps, beaucoup d’épingles, appelées épingles à sautoir, parce qu’elles sont destinées à retenir les petits fichus dont les femmes entourent leur cou. Leur tête présente la forme d’un anneau ovale, dans lequel on passe les bouts du sautoir, et est ornée de turquoises, de perles, de petits rubis , etc.
- Les chaînes dont les femmes entourent leur cou augmentent tellement de volume qu’elles seront bientôt un véritable poids. On en voit dont chaque chaînon, très épais et très travaillé, est séparé par une étoile en or mat. Au bas de ces chaînes, on suspend quelquefois une croix massive, des anneaux à la chevalière, ou autres bijoux d’un genre gothique.
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Cette vue peut être agrandie,
jusqu'à environ 6 fois sa taille d'origine
( la gravure d'origine mesure 10x16 cm)
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