ÉLISA GARNERIN, nièce du célèbre aéronaute de ce nom, se faisait surtout remarquer par le spectacle émouvant qu'elle donnait au public, d'une femme se précipitant dans les airs à une prodigieuse hauteur.
Tout Paris admirait son adresse et son courage.
Le parachute dont on se sert encore aujourd'hui, est le même appareil que Garnerin a construit et employé en 1797.
C'est une sorte de vaste parasol de 5 mètres de rayon, formé de trente-six fuseaux de taffetas, cousus ensemble et réunis au sommet à une rondelle de bois.
Quatre cordes, partant de cette rondelle, soutiennent la nacelle dans laquelle se place l'aéronaute. Trente-six petites cordes, fixées au bord du parasol, viennent s'attacher à la nacelle Elles sont destinées à l'empêcher de se rebrousser par l'effort de l'air. La distance de l'appareil au sommet est d'environ 10 mètres.
Les descentes en parachute se multiplièrent à cette époque.
Ce spectacle extraordinaire attirait toujours une foule immense au Champ-de-Mars, où Garnerin l'exécutait. Les journaux racontaient chacune de ces représentations émouvantes, et des vaudevilles de circonstance les transportaient au théâtre.