ROBERTSON, d'origine flamande, a exécuté la première ascension que l'on ait faite dans un intérêt absolument scientifique.
Le beau voyage qu'il exécuta à Hambourg, 18 juillet 1803, fit beaucoup de bruit en Europe.
L'aéronaute demeura cinq heures et demie en l'air et descendit à vingt-cinq lieues de son point de départ. Il s'éleva jusqu'à la hauteur de 7,400 mètres et se livra à différentes opérations de physique. Entre autres faits, il crut reconnaître qu'à une hauteur considérable dans l'atmosphère, les phénomènes du magnétisme terrestre perdent sensiblement de leur intensité, et qu'à cette élévation l'aiguille aimantée oscille avec plus de lenteur qu'à la surface de la terre, phénomène qui indiquerait un affaiblissement dans les propriétés magnétiques de notre globe à mesure que l'on s'élève dans les régions supérieures.
A Paris, les membres de l'Institut désignèrent Biot et Gay-Lussac pour vérifier le fait annoncé
par Robertson.
Le bruit de ses expériences sur le magnétisme terrestre décida l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg à les faire répéter, par l'auteur lui-même. Robertson, assisté d'un savant moscovite, M. Saccharoff, exécuta à Saint-Pétersbourg une nouvelle ascension. Les expériences auxquelles ils se livrèrent ensemble confirmèrent son assertion relativement à l'affaiblissement de l'action magnétique de la terre.