François de Lorraine, évêque de Verdun
1599 - 1672

FRANCOIS DE LORRAINE IIIe FILS de Henry de Lorraine Comte de Chaligny, et de Claude de Mouj son Espouse, Evesque de Verdun, Grand Prevost et Grand Doyen des Esglises, Electectorales de Cologne et Cathédrale de Strasbourg, &c, grand Prevost de celle de Magdebourg Primatiale d'Allemagne &c. Nasquit à ... en ... . Fut fait Evesque en 1622, au grand advantage du peuple de son Evesché qui a esté garanti par sa protection et par ses bienfaits plusieurs années des gens de guerre et autres calamitez publiques, notamment de la grande famine des années 1626 et 1628 : la plus part n'aiant subsisté que de ses libéralitez. En recognoissance dequoy ils offrirent à Son Altesse de se cotiser à telle forme qu'il luy plairoit pour satisfaire aux despences immenses qu'elle avoit souffert par leur soulagement : Mais sa générosité se contenta de leur zèle et de se voir en pocession de leur coeur. Ce Prince a toujours agi avec ardeur pour conserver les privilèges de son Esglise qui relève de l'Empire, par divers voyages en la Cour de France, où n'ayant pû empescher la construction de la citadelle de Verdun, il se retira vers Sa Majesté Impériale en 1634 qu'il a servy dans la charge de Général d'Armée jusqu'à la paix de Munster : ayant fait voir que la Mitre et l'Espée ne sont pas incompatibles. Il s'est trouvé à plusieurs sièges, batailles et rencontres : toujours avec gloire. La Bataille de Poligny, le secours de Brisac, les sièges de Corbie, du Chastelet, et de la Capelle : où il a commandé les Armées de l'Empereur, de Lorraine, et de Bavière en 1635 : sont tesmoins de sa valeur. Mais après tant de soins, de travaux, et de belles actions qui ont fait éclater sa piété, et son courage : Le Roy la restably dans son Evesché en 1654 Sa majesté luy ayant fait tous les favorables traittemens deus à ses mérites, en exécution de l'article 45 du traité de ladite paix de Munster.