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René d'Anjou, par Cordelier Delanoue, publié chez Mame en 1851 |
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Mais, en ce moment, une des blessures du mort, la
plus vive, la plus apparente, se rouvrit et saigna piteusement, ce
qui étonna
chacun et fit reculer Jean Sans-Peur. Quand ce
cadavre accusateur fut enseveli, la confiance revint au duc. En vain
le prévôt de Paris, seigneur de Tignonville, qui avait
reçu commission de rechercher les auteurs du meurtre, affirmait-il
que l'un d'eux avait trouvé refuge à l'hôtel
d'Artois ; en vain ajoutait-il qu'il fallait rechercher le coupable,
non parmi ceux du dehors, mais parmi ceux du dedans, et qu'on le
trouverait assurément si l'on voulait fouiller les hôtels
des
princes...... Tant d'indices, joints à l'itinéraire
qu'avaient suivi les meurtriers, ne purent arracher un tressaillement au duc
de Bourgogne. Loin de là, fatigué du rôle odieux qu'il jouait
depuis deux jours, le duc jeta le masque et déclara enfin que le véritable
auteur de la mort du duc d'Orléans, c'était lui. Puis il enfourcha
un cheval, et, tout d'une traite, courut jusqu'à Bapaume où il
dormit son premier sommeil. Il était alors une heure après midi.
Jean décida que tous les jours, à la même heure, les cloches
sonneraient en mémoire de sa fuite et de sa délivrance. Cette sonnerie
fut appelée longtemps : « l'Angélus du duc de Bourgogne. »
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