Gravure (de Léopold Massard) et textes extraits de l'ouvrage 'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835
Ce costume de juge du 14ème siècle, représenté par cette planche, est plein de dignité. Les bandes du chaperon, roulées autour de son cou et qui encadrent son visage, donnent à sa figure un air de gravité remarquable : sa simarre violette est fourrée de vair.
|
Gravure (de ?) et texte extrait de l'ouvrage
Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours, publié par A. Mifliez en 1835
Homme de Loi du 16ème siècle : Autrefois les rois rendaient eux-mêmes la justice à leurs peuples; mais, ne pouvant suffire à pourvoir aux affaires de l’État et à juger leurs sujets, ils déléguèrent des personnes sages et prudentes pour le faire sous leur autorité. C’est ce que nous appelons Juges (judex, quasi jus dicens, qui rend la justice), et qu’on nommait anciennement Gens de loi, Hommes de loi; Judices, Magistratus (Une loi du 13 brumaire an VII (13 novembre 1798) dénomme les avocats hommes de loi et défenseurs officieux.).
Le devoir des juges est de rendre la justice. La Bruyère ajoute que leur métier est de la différer.
Anciennement les juges étaient personnellement responsables de leurs jugements. On les prenait à partie; on les assignait sur l’appel, et ils étaient condamnés à l’amende s’ils avaient mal jugé. Les juges royaux, ceux qui étaient établis par provisions du roi, pour rendre la justice en son nom, furent dans la suite déchargés de cette peine, qui fut restreinte aux juges seigneuriaux, c’est- à-dire à ceux qui étaient nommés par les seigneurs ayant droit de justice.
Enfin, cette coutume s'est entièrement abolie ; la partie seule court le hasard de la sentence, et les juges ne sont plus appelés pour soutenir leur jugement. A la fin du XVIIIe siècle, restait un vestige de cette ancienne coutume; les juges inférieurs étaient encore obligés de comparaître au parlement à certains jours, comme pour rendre compte de leur conduite ; mais leur présence notait plus qu’on respect de formalité que le parlement s'était conservé.
Son costume : A cette époque, le costume des hommes de loi était un habit noir, à manches longues et amples ; cet habit était fermé par devant et ceint sur les reins ; ils portaient un chapel à petit rebord rabattu et à forme peu profonde. Une barrette, ou bonnet de la même couleur que l’habit, leur enveloppait la tête et cachait le bas du visage. Enfin, ils avaient autour du col une chaîne en or à plusieurs tours.
|
