in La Normandie illustrée, publiée par Charpentier père en 1852
.../... Les bonnets normands (texte d'Amélie Bosquet)
Parlons du bonnet de coton qu’affectionnent les femmes de la Basse-Normandie, surtout celles des environs de Falaise et de Lisieux, soit pour présider aux travaux de la ferme, soit pour aller faire leurs provisions aux marchés des environs. Dirons-nous, pour apaiser les détracteurs du bonnet de colon, que cette coiffure est, sous un double rapport, la plus commode qu’on ait jamais inventée, d’abord parce qu’elle est la plus prompte à poser, et ensuite parce qu’elle permet de braver toutes les intempéries de l’air, toutes les inclémences des saisons ? Mais nous savons que la commodité n’est point admise comme circonstance atténuante du mauvais goût d’une mode féminine. Nous dirons donc, au risque de soulever les plus violentes réclamations contre la hardiesse de notre proposition, que jamais le bonnet de coton n’a gâté un joli visage, et que nous avons vu d’attrayantes villageoises de dix-huit ans qui, avec leurs doubles accroche-cœurs, leurs bandeaux bien lissés et le tour phrygien qu’elles savaient donner à leur casque à mèche, se composaient une coiffure d'une élégance un peu primitive sans doute, mais dont la rusticité n’avait rien de grossier ni de repoussant.
.../...
Femme en deuil au bonnet noir et sa petite fille.
Ici plus de bonnet à larges volants flottants ou savamment accrochés. Le bonnet reste haut telle une grande tour, mais enveloppé de ce qui semble être un châle, noir bien sûr.
A voir le col brodé de la petite fille et le cordon noué bi-color qui lui sert de ceinture.
A l'arrière plan, le clocher d'un village, celui de Pont l'Évêque de l'époque ?