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Bouracan : substantif féminin. On disait autrefois Barracan. Gros camelot, ou étoffe tissue de poil de chèvre, qui sert à faire des manteaux de pluie. Ce mot vient de l’Italien baracane (Ménage). D’autres le dérivent de varocino, ou varonico, parce que c’était une étoffe qui était particulièrement propre à vêtir les hommes que les Espagnols nomment varones. Du Cange le dérive de barres, parce que leurs fils ou leurs lisses représentent des barres.
Bouracan ou Barracan. . Étoffe non croisée, qui est une espèce de camelot d’un grain beaucoup plus gros que l’ordinaire. On s’en sert à faire des manteaux, des surtouts, et autres semblables vêtements, pour se garantir de la pluie. Il y a des Bouracans, dont la laine est teinte, avant que d’être travaillée sur le métier : ce font ceux-là que l’on nomme Bouracans teints en laine. Il y en a d’autres qui se fabriquent en blanc, et que l’on teint ensuite en rouge, noir, bleu, brun, etc. Ces derniers sont appelés Bouracans teints en pièce, parce qu’ils n’ont été teints, qu’après que les pièces ont été levées de dessus le métier. Les Bouracans ne se foulent point ; on les fait seulement bouillir deux ou trois fois dans l’eau claire, au sortir du métier, pour empêcher qu’ils ne godent, ou ne grippent ; ce qui s’appelle, les faire passer par le bouillon : ensuite on les met sous la calandre, pour les bien unir ; puis on en forme des manières de rouleaux aplatis, que l’on empointe par les deux bouts, avec de la menue ficelle. Ce sont ces rouleaux, que l’on nomme Pièces de Bouracans. Les bonnes qualités du Bouracan sont d’être bien uni, d’un grain rond, et si serré, que l’eau ne fasse que couler dessus, sans pouvoir passer à travers. Ceux qui se fabriquent à Amiens, sont pareillement tout de laine, et sont de deux largeurs et longueurs. Les Bouracans de la Manufacture de Rouen sont les moindres de tous. Il s’en fait de deux sortes ; les uns tout de laine, tant en chaîne qu’en trame, et les autres dont la chaîne est de chanvre, et la trame de laine ; la largeur des uns et des autres est de deux tiers ; de la longueur des pièces, de vingt-trois aunes. L’article 19 du Règlement général des Manufactures, du mois d’Août 1669, et l’Arrêt du Conseil du 19 Février 1671, ont réglé les longueurs et largeurs des Bouracans. Quoiqu’il paraisse par ces Règlements, que les longueurs des pièces de Bouracans n’aient été fixées qu’à vingt-une, de vingt-trois aunes, néanmoins les Ouvriers sont dans l’usage d’en fabriquer depuis vingt-une aunes, jusqu’à quarante-deux. Bouracans teints en laine. Ce sont les Bouracans dont la laine est teinte avant de la travailler sur le métier. Les droits d’entrée qui se payent en France pour les Bouracans, sont différents suivant les lieux d’où ils viennent, et ceux qui les font entrer.
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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage : |
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