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Bourse : Le mot bourse a plusieurs significations ; il s’entend pour les hommes, ainsi que pour les dames, d’un petit sac de soie, de fil, de cordonnet, de tissus d'or et d’argent, dans lequel on met des pièces de monnaie. Bourses à cheveux et crapauds : Ce n’a été que lorsque les nobles et les princes se sont armés plus rarement et ont cessé d’être assidus à la guerre, que quelques-uns d’entre eux ont porté les cheveux longs, et ceux qui leur faisaient la cour les ont pris pour modèle. Encore cela passa-t-il alors pour un luxe condamnable et une marque d’effémination ; la frisure, la poudre, la pommade et les essences parurent surtout répréhensibles : mais à la fin on s’y accoutuma tellement que, pendant tout le règne de Louis XIV, c’était une indécence de paraître à la cour autrement qu’en cheveux longs et frisés. On ne portait les cheveux noués et attachés qu’à la guerre, à la chasse et à la campagne. Dans ces circonstances, Louis XIV permit à ses courtisans de les assujettir avec un ruban ou de les enfermer dans un petit sac de taffetas ; et voilà l’origine des bourses à cheveux. Elles se portaient de toutes les grandeurs ; les plus petites s’appelaient crapauds, parce qu’effectivement elles avaient la forme de cet animal à large mâchoire. La coiffure à la Titus a dispensé de bourses, de crapauds, de poudre, etc. En se coiffant ainsi, les hommes se sont débarrassés de la gêne que leur causait le soin de n’être pas décoiffé en passant du boudoir dans le salon. En 1793, un particulier se présenta, à la première galerie du théâtre de la république, avec une de ces bourses à cheveux. Le parterre cria : a bas la bourse ! Le particulier ne tint compte de cette première invitation ; elle est renouvelée, réitérée avec des cris et des vociférations ; enfin il cède, et de bonne grâce, détachant sa bourse, il la jette au parterre en criant : « Messieurs, un honnête homme a » toujours sa bourse au service de ses amis, voilà la mienne. » Le cardinal de Lorraine était si grand aumônier, dit Brantôme, qu’il portait une gibecière pleine d’argent qu’il distribuait aux pauvres qu’il rencontrait dans les rues. Jusqu’au quatorzième siècle, lorsqu’un homme en mourant laissait trop de dettes, la femme renonçait à la communauté des biens et gardait le sien ; pour cela, elle décrochait sa ceinture avec sa clef et tirait sa bourse qu’elle mettait sur le cercueil de son mari. On dit encore aujourd’hui, lorsqu’une veuve renonce à la succession, qu’elle a mis la clef sur la fosse.
************ Bourse : substantif féminin. Petit vaisseau de cuir où on met l’argent qu’on veut porter sur soi, soit dans la poche, soit à la ceinture.
Vers le seigneur du 14ème siècle portant une bourse Retour à la liste des termes du Petit dictionnaire de l'habillement
Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage : |
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