Cadis. Sorte de petite étoffe de laine croisée, qui n’est autre chose qu’une sergette très étroite et légère, qui n’a que deux pans de large, mesure de Languedoc ; ce qui revient à demie-aune moins un douze de Paris. Les pièces de Cadis ont pour l’ordinaire 30 à 31 aunes de longueur, aussi mesure de Paris.
Il s’en fabrique beaucoup en Gévaudan, dans les Cévennes, vers le Puy en Velay, et en quelques autres contrées qui avoisinent la Province du Languedoc ; dont il se fait des envois considérables dans les Pays étrangers. Ce font les Lyonnais qui en sont le plus grand commerce, et presque tous les Cadis qui viennent à Paris, (où il s’en faisait autrefois une consommation confédérale en meubles) y sont envoyés par eux.
Quoique par les Règlements généraux des Manufactures au mois d’Août 1669, il soit défendu de fabriquer aucunes étoffes de laine, de si petit prix qu’elle puisse être, qu’elle n’ait au moins une demie aune de large, mesure de Paris, même de les teindre en rouge avec le brésil, au lieu de garance ; cependant les Cadis, par rapport à leur peu de valeur, ont été dispensés de la rigueur de ces Règlements, par Arrêt du Conseil du 14 Octobre 1673, qui fixe leur largeur à deux pans de large, et qui permet de les teindre en brésil.
Il est bon de faire remarquer encore qu'il a été rendu un autre Arrêt du Conseil le 7 Octobre 1692, qui exempte cette sorte d'étoffe de la visite et marque des Gardes Jurés des Marchands de draps.
On a jugé à propos de rapporter ici ces Règlements et Arrêts, pour l’instruction des Marchands et Négociants, particulièrement de ceux qui sont chargés de la visite et marque des étoffes de laine ; afin qu’ils ne puissent faire aucune mauvaise difficulté aux Ouvriers qui les fabriquent, et de ceux qui en font négoce.
Cadis. On appelle encore Cadis, une autre espèce d’étoffe de laine fine, croisée et drapée, d’une demie aune de large, dont les pièces contiennent depuis 38 jusqu’à 41 aunes, mesure de Paris.
Ces sortes de Cadis, qui se fabriquent en Languedoc, particulièrement aux environs de Montauban, sont de différentes qualités ; les uns plus forts, les autres plus fins. Les plus fins ont la croisure très déliée, et sont peu chargés de poil, ce qui les fait appeler Cadis ras. Le peu qui s'en voit à Paris, y est envoyé ou en blanc ou en noir. Les forts s’emploient en culottes, et les fins servent a faire des habits pour les Religieux, et Gens d’Église.
Les Cadis paient en France les droits de sortie sur le pied des serges, c'est-à-dire, 4 livres du cent pesant.
(Dic. Universel du Commerce, Savary, 1748)
Terme décrivant les tissus utilisés pour l'habillement
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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.
