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Corset

Terme du Petit dictionnaire de l'habillement

Marguerite de Lorraine, duchesse de Joyeuse portant un corset - Gravure reproduite puis restaurée numériquement par © Norbert Pousseur

 

Corset porté par Marguerite de Lorraine, duchesse de Joyeuse - Gravure reproduite puis restaurée numériquement par © Norbert Pousseur

 

Corset :

Le corset joue un rôle important dans la toilette des dames ; le corset était pour les dames romaines le plus brillant de tous leurs ajustements.

On se servait d’abord de ceintures ou de bandes, dont les jeunes personnes se serraient le sein, qui jusque-là, pour ainsi dire, n’avait été soutenu que par les mains de la nature. Le Phédria de l’Eunuque de Térence dit à son valet, d’une jeune beauté dont il avait été frappé subitement : « Cette jeune fille n’a rien de commun avec les nôtres, à qui leurs mères s’efforcent de baisser la taille, et qu’elles obligent de se serrer le sein avec des bandes pour paraître plus minces. » Il y a apparence que ces bandes donnèrent la première idée des corsets, et ils ne furent pas longtemps en usage sans qu’on les décorât de toute la parure que le luxe et l’envie de plaire peuvent imaginer.

Le corset, comme ornement, est le plus simple vêtement des dames. Il a remplacé ces corps de baleine serrés, espèce de cuirasse, que Catherine de Médicis avait introduite en France. Sous Henri IV, les hommes et les femmes portaient aussi ces espèces de corps de baleine. Le corset qui les a remplacés depuis, en dessinant les formes, laisse à la taille plus d’aisance, et en cela il est préférable.

Au point de perfection où il est porté aujourd’hui, il n’est pas moins propre à dissimuler la difformité du corps qu’à en faire valoir la beauté.

Sous le règne du papier-monnaie en France, on appelait corset un assignat de cent sous, parce qu’il était signé Corset, du nom de l’employé préposé à son émission ; et les libertins, en le présentant aux filles folles de leur corps, leur disaient : Corset pour corset.

Montaigne nous apprend que les femmes de son siècle se servaient, pour se serrer les côtes et se donner la taille fine et dégagée, d’éclisses ou petits morceaux de bois. Ce philosophe dit qu’elles étaient si pressées entre ces éclisses, qu’il appelle coche, que la chair en venait aussi dure et aussi insensible que la corne ou le cal qui vient aux mains des ouvriers. Les dames, avant d’être accoutumées à ces éclisses, souffraient et étaient à la torture ; mais la mode le voulait : elles souffraient patiemment. Aux éclisses de bois ont succédé les éclisses et corps de baleine.

 


Vers Marguerite de Lorraine, duchesse de Joyeuse, portant un corset Marguerite de Lorraine, duchesse de Joyeuse

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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.


Sans mention particulière, cette définition provient des notes de cet ouvrage.


 

 

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