Hugues Capet, trente sixième roi de France
941 - 996

Homme tout nouveau que j'étais, j'ai renouvelé heureusement le Royaume

HUGUES CAPET ROY DE FRANCE, premier de la 3ème famille de Hugues le Grand, fut élu Roy dans une assemblée des États à Noyon et sacré à Reims. Charles Duc de Lorraine frère de Lothaire et légitime successeur de la Couronne en fut exclus par les dits États à raison qu'il avait accompagné l'Empereur à son irruption dans la France. Charles eut recours aux armes et eut quelques avantages sur son concurrent ; emporta Reims, Soissons, Laon et battit Hugues. Mais cette prospérité ne lui dura guère ; Hugues reçut secours de ses amis, assiégea Laon où Charles s'était retiré, menaça les habitants de les faire tous passer au fil de l'épée. Ils le prirent le menèrent dans son camp avec sa femme et ses enfants, fut confiné à Orléans dans une perpétuelle prison. Hugues déclara la guerre à Arnould Comte de Flandre avec lequel il fit la paix par l'entremise du duc de Normandie. Il renouvela l'Ordre des 12 Pairs, supprima la charge de Comte de Paris, fit couronner son fils Robert en qualité de Lieutenant général, fit assembler tous les Gouverneurs de son Royaume et rendit héréditaire tout ce qu'ils possédaient à condition qu'ils relèveraient de la Couronne et que les Provinces y retourneraient quand ils n'auraient point de successeurs mâles en droite ligne. Mit la charge de Connétable en crédit, ordonna les Maréchaux de France et poliça l'État par de belles lois. Il eut quelques différents avec le Pape pour avoir dépossédé l'Archevêque de Reims sans son consentement. Cela fut apaisé et fut nommé le restaurateur de la Monarchie Française. Il régna neuf ans et fut enterré à St Denis. Il rétablit à Paris le siège Royal porté à Laon par les derniers Roys. Jean 16 était Pape quand il mourut et Otton IV Empereur.

Retranscription du texte de la gravure (Gravure de Pierre Daret ?)

Hugues-Capet, chef de la troisième race des rois de France, comte de Paris et d’Orléans, fut élu roi dans une assemblée tenue par les grands vassaux à Noyon en 987, et sacré par Adalbéron, archevêque de Reims, le 3 juillet 987. Selon les principes hiérarchiques, la couronne appartenait à Charles, duc de la Basse-Lorraine, fils de Louis d’Outre-mer et oncle de Louis V, dernier roi de la seconde dynastie. Charles fit des efforts pour défendre ses droits, mais Hugues-Capet le battit complètement et le força de prendre la fuite. Hugues-Capet montra sur le trône une sagesse, un esprit de tolérance et de méditation qui lui méritèrent l’amour de son peuple. Il déploya dans plusieurs circonstances beaucoup de courage et une adresse diplomatique que l’on est étonné de voir dans ces temps encore barbares. Le Ier janvier 988, il associa à son pouvoir Robert, son fils unique, qui fut sacré à Orléans : c’est ainsi qu’il consacra le principe de l’ordre de succession légitime. Il mourut le 24 octobre 996.

Ce prince est représenté vêtu d’une longue tunique serrée par une ceinture, et d’un ample manteau ou chlamyde retroussé sur l’épaule. Le sceau de ce prince est le premier où l’on remarque la main de justice : il la tient de la main droite et un globe de l’autre ; il porte sur la tête une couronne fleuronnée ; ses cheveux sont courts et sa barbe assez longue et fourchue.

Gravure et texte extrait de l'ouvrage
Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours, publié par A. Mifliez en 1835