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Philippe V le Long, quarante huitième roi de France
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J'ai démélé de grandes affaires de manière agréable
PHILIPPES V DIT LE LONG ROY de France, frère de Louys 10, fut placé sur le Trône 1316, régna plus glorieusement que son frère ayant autant de bonté que ce prédécesseur avait eu de violence, et il s'acquit la bienveillance du peuple ; il eut d’abord quelque appréhension de ne pas obtenir la Couronne, d'autant que Louys laissa une fille. Cette considération fut cause qu’il se fit sacrer à Reims les portes fermées : mais ayant fait assembler les Etats Généraux à Paris, son couronnement fut autorisé, et cette fille jugée incapable de succéder à la Monarchie, conformément à la loi Salique. Il confirma la paix avec les Flamands par le mariage de Marguerite sa fille avec Louys Comte de Nevers, petit fils de Robert Comte Flandre à condition qu'il succéderait au Comté. Quelques libertins qui se firent nommer Pastoureaux s'étant alors élevés et commettant mille brigandage, il eut tant de soin de les châtier que le Royaume en fut nettoyé. Il ternit le lustre de son règne par le rétablissement des juifs en France. L'Université de Paris lui fut néanmoins redevable de la plus grande partie de l'éclat qu'elle conserve encore aujourd'hui. Son règne fut de cinq, sa sépulture à St Denis du temps du Pape Jean 22 et de Louys IV Empereur. Un fils qu’il avait étant mort avant lui le Sceptre fut mis entre les mains de Charles le Bel, 3ème fils de Philippe le Bel.
Retranscription du texte de la gravure (Gravure de Pierre Daret ?)
Philippe V, surnommé le Long, à cause de sa taille haute, mince et déliée, comte de Poitiers, second fils de Philippe-le-Bel, était à Lyon pour presser l’élection du pape lorsqu’il apprit la mort de son frère Louis X. Il arriva à Paris vers le 15 juillet, et dans une assemblée du parlement et des seigneurs, malgré les prétentions de Jeanne, fille du premier mariage de Louis X., il fut déclaré régent du royaume pendant 15 ans quand même la reine Clémence ( v. Louis X) accoucherait d'un fils. Le prince que Clémence mit au monde (Jean I) étant mort quelques jours après sa naissance, Philippe V alla se faire couronner à Reims avec sa femme, Jeanne de Bourgogne, le 6 janvier 1317. On vit à cette cérémonie Mahaut, comtesse d’Artois, faire les fonctions de pair et soutenir en cette qualité la couronne avec les autres pairs du royaume. Philippe avait de bonnes intentions en montant sur le trône ; il voulut introduire dans l’état des réformes utiles (ainsi il essaya vainement d’établir l’unité des poids et mesures dans tout le royaume), mais il rencontra des obstacles qu’il ne put surmonter, et bientôt ses querelles avec les Flamands, qui ne tenaient aucuns traités, lui donnèrent beaucoup d’occupation, sans cependant lui faire entreprendre aucune expédition importante. Sous ce règne, presque toute la France, et principalement le Midi, fut ensanglanté par les brigandages des Pastoureaux, les guerres contre les Albigeois, les Vaudois et les Begards, et par les cruautés inouïes dont on accabla les juifs et les lépreux, qu’on noircissait d’accusations absurdes, et qu’on faisait brûler par centaines pour s’emparer de leurs dépouilles. Au reste, c’est à ces persécutions spoliatrices qu’éprouvaient les juifs que nous devons l’invention des lettres-de-change, à l’aide desquelles ils faisaient passer leur fortune d’un pays dans un autre. Philippe-le-Long mourut le 3 janvier 1322, à l’âge d’environ vingt-huit ans, après en avoir régné cinq.
Il est représenté ici armé de toutes pièces et revêtu du manteau royal bleu fleurdelisé d’or et fourré d’hermine.
Pastoureaux : On nommait ainsi des bandes qui s’organisèrent dans les campagnes contre les juifs et les hérétiques, et qui finirent par piller tout le monde indistinctement ; elles furent exterminées près de Carcassonne. Vaudois : L'hérésie des Vaudois ou Pauvres de Lyon était un assemblage de toutes les erreurs du XIIe siècle. Les principaux d’entre eux, distingués par une marque qu’ils mettaient sur leurs souliers, s’appelaient Ensabottés. Begards : On les nommait aussi Fratricelles, Apostoliques ou Béguins. Ils professaient la vie monastique et prétendaient que l’homme pouvait acquérir une béatitude aussi parfaite que celle des saints.
Gravure (de Léopold Massard) et texte extrait de l'ouvrage |
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