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Philippe VI de Valois, cinquantième roi de France
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Après une branche arrachée, il en renaît un autre.
PHILIPPES DE VALOIS, Roy de France, premier de la branche des Capets, fut fils de Charles, fils de Philippe III. Etant premier Prince du sang, la Couronne lui fut donnée et sacré à Reims en 1328. Les Flamands mirent leur Prince en prison qui néanmoins s'étant échappé et réfugié vers Philippe qui le secourut, combattit ces rebelles, leur tua 22 mille hommes près de Cassel et rétablit le Comte dans ses Etats. Pour marques de la victoire il entra dans Notre-Dame de Paris à cheval avec les armes qu'il portait le jour du combat comme on voit encore sa statue vis à vis de l'Autel de la Vierge. Louys de Clermont servit beaucoup le Roy et l'État et comme il était petit-fils de St Louys il érigea en Duché la Seigneurie de Bourbon à laquelle il avait succédé par le décès de Robert son père. De celui-là sont descendus les Princes de Bourbon, qui règnent à présent. Le Pape et Philippe envoyèrent des troupes contre les Turcs qui perdirent 250 vaisseaux. Il eut grande guerre contre l’Anglais, et comme il s'agissait de la Couronne Jeanne de Valois sœur de Philippe et mère de la femme d'Édouard vint à bout de la paix qui dura peu à raison que Philippe fit décapiter quelques personnes de marque qui avaient suivi le Roy d’Angleterre. Édouard irrité jeta de puissantes forces en France, prit Harfleur, Cherbourg, Valonges, Caen où il fit passer plus de 5 mille personnes au fil de l'épée, emporta Melun et fit brûler St Germain en Laye. Philippe voulant se défendre perdit la bataille à Crécy et Calais fut pris par famine et peu après il y eut trêve entre ces deux Roys. Le Roy de Majorque vendit Montpellier à Philippe et lui engagea le Comté de Roussillon. La Reine Jeanne sa femme étant morte il épousa Blanche sœur du Roy de Navarre et mourut 7 mois après en 1350 âgé de 57 ans et régna 12 ans sous le Pape Clément VI et sous l'Empire de Louys IV. Il fut enterré à St Denis.
Retranscription du texte de la gravure (Gravure de Pierre Daret ?)
Philippe VI, fils de Charles de Valois (frère de Philippe-le-Bel), fut donc, après la mort de son cousin Charles-le-Bel et conformément aux dernières volontés de ce prince, déclaré régent du royaume, et au bout de deux mois, après l'accouchement de la reine Jeanne, il fut proclamé roi par les États-généraux, à l’exclusion d’Edouard III , roi d’Angleterre, et sacré à Reims, le 29 mai i328, par l’archevêque Guillaume de Trie. Philippe commença son règne sous les plus heureux auspices, et reçut le surnom de Bien-Fortuné, que la suite ne confirma guère. La victoire de Castel (24 août 1328), qu’il remporta sur les Flamands révoltés contre Louis de Crécy, leur comte, le rendit maître de tout le pays ; mais il ne voulut pas profiter de ses avantages pour dépouiller le prince qu’il venait de secourir, et il retourna en France où son premier soin fut d’exiger du fier Édouard la foi et hommage, en sa qualité de duc de Guienne et comte de Ponthieu. Le monarque anglais finit par céder, mais il ne tarda pas à se venger de ce qu’il regardait comme un affront. La même année, le 12 août 1350, Philippe mourut à Nogent-le-Roi, près Chartres, dans la cinquante-septième année de son âge et la vingt-troisième de son règne. Il s’était marié deux fois. De sa première femme, Jeanne, fille de Robert II, duc de bourgogne, morte en 1348, il eut quatre fils et une fille, et une autre fille posthume, de Blanche, sa seconde femme, qui vécut jusqu’en 1398. Philippe de Valois eut des qualités brillantes, mais il eut pour rival un prince aussi vaillant que lui, plus grand capitaine et plus habile politique. « Nous entrons, dit Bossuet en commençant le règne de Philippe VI, dans les temps les plus périlleux de la monarchie, où la France pensa être renversée par les Anglais qu’elle avait près que toujours battus ; maintenant nous allons les voir forcer nos places, ravager et envahir nos provinces, défaire plusieurs armées royales, tuer nos chefs les plus vaillants, prendre même des rois prisonniers, et enfin faire couronner un de leurs rois dans Paris même ; ensuite, tout d’un coup, par une espèce de miracle, nous les verrons chassés et renfermés dans leur île, ayant à peine pu conserver une seule place dans toute la France. » Cependant on doit savoir gré à Philippe d’avoir pu, au milieu de tant d’orages, réunir à la couronne de France les comtés de Champagne, de Brie, d’Anjou, du Maine, la baronnie de Montpellier et enfin le Dauphiné qu’Humbert, après la mort de son fils unique, lui céda par traité du 30 mars 1349. Cette planche, qui représente Philippe de Valois revêtu d’une robe bleue semée de fleurs de lis d’or et fourrée d’hermine, est tirée d’une fresque contemporaine que l’on voyait autrefois au-dessus de la grande porte de l’église de la Chartreuse de Bourg-Fontaine, près Viliers-Coterets.
Edouard III : Les députés anglais qui vinrent plaider la cause d’Édouard aux états-généraux reconnurent qu’Isabelle, mère de ce prince, était exclue du trône en vertu de la loi salique ; mais ils soutinrent que sa postérité masculine ne devait point partager cette exclusion, et qu’Édouard III, étant neveu du dernier roi, devait être préféré à Philippe VI qui n’en était que le cousin. Robert d’Artois, qui n’était pas encore brouillé avec le roi de France, répondit que cette parenté d’Édouard III, qu’on faisait sonner de si haut, étant fondée sur celle de sa mère, ne pouvait assavourer ni sentir que chose féminine, par conséquent exclusive du trône. La harangue de Robert enleva tous suffrages, et Philippe VI fut reconnu roi à l’unanimité. Victoire de Castel : Les Flamands, qui occupaient une forte position sur les hauteurs de Cassel, avaient placé en tête de leurs retranchements un coq de bois avec ce distique : Hommage d'Édouard III : Ce fut le 16 juin 1329 qu’Édouard III, après plusieurs délais, vint rendre hommage à Philippe VI dans la cathédrale d’Amiens. Conformément aux lois de la féodalité, le chambellan lui commanda d’ôter sa couronne, son épée et ses éperons. Edouard n’obéit qu’avec une extrême répugnance et il refusa de rendre l’hommage lige avant d’avoir consulté ses archives. On se contenta donc d’un hommage rendu en termes généraux. De retour dans ses États, Édouard III envoya à Philippe VI des lettres scellées de son grand sceau, en confirmation de son hommage qui, en effet, était lige. Reprise de hostilités : Ce fut alors que, pour subvenir aux frais de la guerre, Philippe, dont le trésor était vide, établit dans tout le royaume les greniers à sel et la gabelle. Déjà en 1286 Philippe IV avait mis sur le sel un impôt que Philippe V avait augmenté, mais Philippe de Valois fut le premier qui obligea d'aller prendre le sel dans ses greniers. On sait qu’à ce sujet Édouard l’appelait l'auteur de la loi salique. Bataille de Crécy : Les Français perdirent vingt-cinq à trente mille hommes dans cette funeste journée. Car, dit Froissart : nul n’estoit prins à rançon n’a mercy, et ainsi l’avoient ordonné les Anglois entr’eulx. Ce fut dans cette bataille que l’on fit pour la première fois en France usage de l’artillerie. Les Anglais avaient six pièces avec lesquelles ils firent plus de bruit que de mal. Ces canons étaient alors composés de planches de cuivre assemblées en rond et liées par des cercles de fer. La poudre, selon l'opinion la plus commune, avait été inventée en 1300 par l'Allemand Berthold Schwartz. Gravure (presque certainement de Léopold Massard) et texte extrait de l'ouvrage |
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