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Philippe VI de Valois, cinquantième roi de France
1293 - 1350

Philippe de valois, 50ème roi de France - gravure de Daret - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Après une branche arrachée, il en renaît un autre.

 

PHILIPPES DE VALOIS, Roy de France, premier de la branche des Capets, fut fils de Charles, fils de Philippe III. Etant premier Prince du sang, la Couronne lui fut donnée et sacré à Reims en 1328. Les Flamands mirent leur Prince en prison qui néanmoins s'étant échappé et réfugié vers Philippe qui le secourut, combattit ces rebelles, leur tua 22 mille hommes près de Cassel et rétablit le Comte dans ses Etats. Pour marques de la victoire il entra dans Notre-Dame de Paris à cheval avec les armes qu'il portait le jour du combat comme on voit encore sa statue vis à vis de l'Autel de la Vierge. Louys de Clermont servit beaucoup le Roy et l'État et comme il était petit-fils de St Louys il érigea en Duché la Seigneurie de Bourbon à laquelle il avait succédé par le décès de Robert son père. De celui-là sont descendus les Princes de Bourbon, qui règnent à présent. Le Pape et Philippe envoyèrent des troupes contre les Turcs qui perdirent 250 vaisseaux. Il eut grande guerre contre l’Anglais, et comme il s'agissait de la Couronne Jeanne de Valois sœur de Philippe et mère de la femme d'Édouard vint à bout de la paix qui dura peu à raison que Philippe fit décapiter quelques personnes de marque qui avaient suivi le Roy d’Angleterre. Édouard irrité jeta de puissantes forces en France, prit Harfleur, Cherbourg, Valonges, Caen où il fit passer plus de 5 mille personnes au fil de l'épée, emporta Melun et fit brûler St Germain en Laye. Philippe voulant se défendre perdit la bataille à Crécy et Calais fut pris par famine et peu après il y eut trêve entre ces deux Roys. Le Roy de Majorque vendit Montpellier à Philippe et lui engagea le Comté de Roussillon. La Reine Jeanne sa femme étant morte il épousa Blanche sœur du Roy de Navarre et mourut 7 mois après en 1350 âgé de 57 ans et régna 12 ans sous le Pape Clément VI et sous l'Empire de Louys IV. Il fut enterré à St Denis.

 

Retranscription du texte de la gravure (Gravure de Pierre Daret ?)


 

Philippe IV de Valois,  dessiné sans doute par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur


Philippe VI, fils de Charles de Valois (frère de Philippe-le-Bel), fut donc, après la mort de son cousin Charles-le-Bel et conformément aux dernières volontés de ce prince, déclaré régent du royaume, et au bout de deux mois, après l'accouchement de la reine Jeanne, il fut proclamé roi par les États-généraux, à l’exclusion d’Edouard III , roi d’Angleterre, et sacré à Reims, le 29 mai i328, par l’archevêque Guillaume de Trie.

Philippe commença son règne sous les plus heureux auspices, et reçut le surnom de Bien-Fortuné, que la suite ne confirma guère. La victoire de Castel (24 août 1328), qu’il remporta sur les Flamands révoltés contre Louis de Crécy, leur comte, le rendit maître de tout le pays ; mais il ne voulut pas profiter de ses avantages pour dépouiller le prince qu’il venait de secourir, et il retourna en France où son premier soin fut d’exiger du fier Édouard la foi et hommage, en sa qualité de duc de Guienne et comte de Ponthieu. Le monarque anglais finit par céder, mais il ne tarda pas à se venger de ce qu’il regardait comme un affront.
Robert III, d’Artois, forcé de quitter la France à la suite du fameux procès dont nous avons déjà parlé, ne cessait d’exciter la haine du roi d’Angleterre contre Philippe, qui d’ailleurs venait d’accueillir Robert Bruce et qui soutenait ouvertement en Écosse le parti de ce prince, ennemi juré du roi d’Angleterre. Édouard déclara donc la guerre, mais les commencements n’en furent pas heureux pour lui ; et battu sur terre et sur mer, il sentit qu’il ne pouvait rien faire sans l’appui des Flamands. Mais ceux-ci avaient prêté au roi de France un serment de fidélité qu’ils répugnaient à rompre, et ce fut pour vaincre leurs scrupules que, d’après les conseils du brasseur de bière Artevelle et du comte Robert d’Artois, Édouard prit alors le titre de roi de France et d’Angleterre (c’est là l’époque  de la réunion des lis et des léopards sur les armes d’Angleterre).
La victoire navale de l'Ecluse (Édouard déshonora sa victoire en faisant pendre l’amiral français Bahuchet au mât de son vaisseau) fut la conséquence de cette mesure politique et le prélude de quelques succès moins importants qui, en 134o, amenèrent une trêve prolongée à plusieurs reprises, sans cependant que l’on se décidât à conclure une paix définitive. En 1341 la mort de Jean III, duc de Bretagne, dont Jean de Montfort, soutenu par Edouard et Charles de Blois qui avait l’appui de Philippe, se disputèrent l’héritage, vint rallumer la guerre avec fureur. Une trêve eut lieu par l’entremise du pape Clément VI, qui voulait déterminer les princes chrétiens à une nouvelle croisade. Mais le temps de l’enthousiasme religieux était passé ; on ne tarda pas à reprendre les hostilités, et le roi d’Angleterre n’évacua la Guyenne que pour transporter le théâtre de la guerre en Normandie, et de là jusque sous les murs de Paris. C’était une témérité qui pensa lui coûter cher, et il dut plutôt à son bonheur qu’à sa prudence de pouvoir regagner les bords de la Somme. Mais les Français le poursuivirent avec une aveugle impétuosité, et quoique beaucoup plus nombreux, ils se firent écraser à la bataille de Crécy (1346). Bientôt après commença le siège de Calais (le tambour fut entendu pour la première fois en France à l'entrée d’Édouard III dans cette ville en 1347), si mémorable par la résistance que les habitants de cette ville opposèrent aux Anglais et le dévouement de six d’entre eux, sous la conduite d’Eustache de Saint-Pierre.
Philippe, après avoir fait de vains efforts pour secourir Calais, obtint du roi d’Angleterre une trêve qui fut prolongée jusqu’en 1350 ; mais la France n’en fut pas heureuse pour cela. La trêve elle-même ne fut pas exactement observée, et la peste (cette peste reçut alors le nom. de mal des ardents : c’était, suivant toutes les probabilités, le choléra asiatique que nous avons vu récemment faire tant de ravages), ainsi que la famine, vinrent augmenter les maux de la guerre.

La même année, le 12 août 1350, Philippe mourut à Nogent-le-Roi, près Chartres, dans la cinquante-septième année de son âge et la vingt-troisième de son règne. Il s’était marié deux fois. De sa première femme, Jeanne, fille de Robert II, duc de bourgogne, morte en 1348, il eut quatre fils et une fille, et une autre fille posthume, de Blanche, sa seconde femme, qui vécut jusqu’en 1398. Philippe de Valois eut des qualités brillantes, mais il eut pour rival un prince aussi vaillant que lui, plus grand capitaine et plus habile politique. « Nous entrons, dit Bossuet en commençant le règne de Philippe VI, dans les temps les plus périlleux de la monarchie, où la France pensa être renversée par les Anglais qu’elle avait près que toujours battus ; maintenant nous allons les voir forcer nos places, ravager et envahir nos provinces, défaire plusieurs armées royales, tuer nos chefs les plus vaillants, prendre même des rois prisonniers, et enfin faire couronner un de leurs rois dans Paris même ; ensuite, tout d’un coup, par une espèce de miracle, nous les verrons chassés et renfermés dans leur île, ayant à peine pu conserver une seule place dans toute la France. » Cependant on doit savoir gré à Philippe d’avoir pu, au milieu de tant d’orages, réunir à la couronne de France les comtés de Champagne, de Brie, d’Anjou, du Maine, la baronnie de Montpellier et enfin le Dauphiné qu’Humbert, après la mort de son fils unique, lui céda par traité du 30 mars 1349.

Cette planche, qui représente Philippe de Valois revêtu d’une robe bleue semée de fleurs de lis d’or et fourrée d’hermine, est tirée d’une fresque contemporaine que l’on voyait autrefois au-dessus de la grande porte de l’église de la Chartreuse de Bourg-Fontaine, près Viliers-Coterets.

 

Edouard III : Les députés anglais qui vinrent plaider la cause d’Édouard aux états-généraux reconnurent qu’Isabelle, mère de ce prince, était exclue du trône en vertu de la loi salique ; mais ils soutinrent que sa postérité masculine ne devait point partager cette exclusion, et qu’Édouard III, étant neveu du dernier roi, devait être préféré à Philippe VI qui n’en était que le cousin. Robert d’Artois, qui n’était pas encore brouillé avec le roi de France, répondit que cette parenté d’Édouard III, qu’on faisait sonner de si haut, étant fondée sur celle de sa mère, ne pouvait assavourer ni sentir que chose féminine, par conséquent exclusive du trône. La harangue de Robert enleva tous suffrages, et Philippe VI fut reconnu roi à l’unanimité.

Victoire de Castel : Les Flamands, qui occupaient une forte position sur les hauteurs de Cassel, avaient placé en tête de leurs retranchements un coq de bois avec ce distique :
Quant ce coq chanté aura,
Le roi Cassel conquestera.
Cependant Cassel fut pris et ravagé de fond en comble, quinze mille Flamands restèrent sur le champ de bataille, et en moins de trois mois plus de dix mille périrent dans d’affreux supplices ordonnés par le comte Louis.

Hommage d'Édouard III : Ce fut le 16 juin 1329 qu’Édouard III, après plusieurs délais, vint rendre hommage à Philippe VI dans la cathédrale d’Amiens. Conformément aux lois de la féodalité, le chambellan lui commanda d’ôter sa couronne, son épée et ses éperons. Edouard n’obéit qu’avec une extrême répugnance et il refusa de rendre l’hommage lige avant d’avoir consulté ses archives. On se contenta donc d’un hommage rendu en termes généraux. De retour dans ses États, Édouard III envoya à Philippe VI des lettres scellées de son grand sceau, en confirmation de son hommage qui, en effet, était lige.

Reprise de hostilités : Ce fut alors que, pour subvenir aux frais de la guerre, Philippe, dont le trésor était vide, établit dans tout le royaume les greniers à sel et la gabelle. Déjà en 1286 Philippe IV avait mis sur le sel un impôt que Philippe V avait augmenté, mais Philippe de Valois fut le premier qui obligea d'aller prendre le sel dans ses greniers. On sait qu’à ce sujet Édouard l’appelait l'auteur de la loi salique.

Bataille de Crécy : Les Français perdirent vingt-cinq à trente mille hommes dans cette funeste journée. Car, dit Froissart : nul n’estoit prins à rançon n’a mercy, et ainsi l’avoient ordonné les Anglois entr’eulx. Ce fut dans cette bataille que l’on fit pour la première fois en France usage de l’artillerie. Les Anglais avaient six pièces avec lesquelles ils firent plus de bruit que de mal. Ces canons étaient alors composés de planches de cuivre assemblées en rond et liées par des cercles de fer. La poudre, selon l'opinion la plus commune, avait été inventée en 1300 par l'Allemand Berthold Schwartz.

Gravure (presque certainement de Léopold Massard) et texte extrait de l'ouvrage
Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours, publié par A. Mifliez en 1835


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