in La Normandie illustrée, publiée par Charpentier père en 1852
.../... Le bonnet Normand (texte d'Amélie Bosquet)
Avant de terminer cette monographie du bonnet, examinons les espèces exceptionnelles : d’abord la calipette de Caen. La forme primitive de cette coiffure est un serre-tête dont le bord, qui s’est agrandi et relevé, entoure maintenant la tête d’une sorte d’auréole formée d’une large dentelle nichée par le pied, à gros tuyaux ; un cercle de carton de la largeur de trois-doigts environ soutient la partie inférieure du fond ; le haut du bonnet est maintenu par un grand peigne, de ceux qu’on nommait à la girafe, dans les premières années du règne de Louis-Philippe ; un nœud, dont les longs bouts pendent jusqu’au milieu du dos, s’attache par derrière. Cette coiffure est d’un goût vulgaire et hardi ; et cependant elle ne messied pas à la beauté à la fois pleine d’éclat et de douceur des femmes qui l’ont adoptée.
.../...
Deux jeunes femmes à cheval, chevauchant en amazone aux environs de Caen.
Chacune de ces dames montent en amazone des deux côtés du cheval. La gravure d'Hippolyte Lalaisse permet de voir le bonnet de Caen, de face et de dos, avec ses grands rubans, devant et derrière.
On peut d'ailleurs admirer le talent de l'artiste, qui dans le soucis du détail, fait voler la crinière et la queue du cheval dans le même sens que les volants des bonnets.
.