Bourre-tontisse. autrement Tonture de draps. Est celle qui se tire des draps et étoffes de laine, qui passent par les mains des Tondeurs. C’est la moins estimée de toutes les sortes de Bourres, parce qu’elle est extrêmement courte ; aussi est-il défendu aux Tapissiers d’en mettre dans les matelas entre deux futaines.
Celle qui est de la plus belle couleur, et la mieux conditionnée, s’emploie à faire des tapisseries, des pavois pour les vaisseaux, et d’autres semblables ouvrages de différents dessins et nuances, en la semant, par le moyen d’un tamis, sur des toiles préparées, et peintes auparavant avec des couleurs à huile.
Les Bourres-Tontisses, écarlates et couleur de feu, servent encore, en les faisant bouillir avec quelques drogues, à en tirer un assez beau rouge, qu’on emploie ordinairement pour mettre en couleur les crins dont on fait des aigrettes aux chevaux de carrosse ; et l’ivoire ou os que l'on emploie en tabatières, pommes de cannes, patenôtres, ou chapelets, et autres semblables menus ouvrages. On en peint aussi les fleurs artificielles, dont on fait des bouquets d’Église et les Dames même en usent quelquefois au lieu de rouge d’Espagne.
Le rebut de ces sortes de Bourres, de quelque couleur quelles puissent être, s’emploie à rembourrer des bourrelets pour mettre sur des bassins. de commodité que vendent les Potiers d’étain.
(Dic. Universel du Commerce, Savary, 1748)
Terme décrivant les tissus utilisés pour l'habillement
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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.
