CALMANDE, CALAMANDE, ou CALAMANDRE. Étoffe qui a du rapport à ce qu’on appelait autrefois Ras d’Utrecht, qui se fabrique dans le Brabant, et dans la Flandre, particulièrement à Anvers, à Lille, Tournai, Tourcoing, Roubaix, et Lannaye. Il se fait des Calmandes de différentes largeurs ; les unes de sept seize, les autres de deux tiers, les autres de sept douze, les autres de cinq huit, et d’autres de cinq douze, le tout aunage de Paris. Pour ce qui est de la longueur des pièces, il n’y a rien de réglé ; les Ouvriers les faisant plus ou moins longues, suivant qu’ils le jugent à propos, ou qu’elles leur sont ordonnées par les Marchands. Cette étoffe est très lustrée, et croisée en chaîne ; ce qui fait que la croisure ne parait que d’un côté, qui est celui de l’endroit ; Elle se fabrique ordinairement tout de laine. Il s’en fait néanmoins quelques-unes, dont la chaîne est mêlée de soie, et d’autres où il entre du poil de chèvre. Il y en a de toutes les couleurs et façons ; les unes pleines et unies ; les autres à bandes chargées de fleurs ; d’autres à bandes sans fleurs, d’autres rayées, et d’autres ondées. On en consomme beaucoup dans toute la Flandre et le Brabant, même en France ; et il s’en envoie quantité dans les pays étrangers, particulièrement en Espagne.
La Calmande est propre à faire des habits, des robes de chambre, des jupons, des meubles, etc.
(Dic. Universel du Commerce, Savary, 1748)
Terme décrivant les tissus utilisés pour l'habillement
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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire les habits de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.
