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La ceinture était autrefois un symbole d’état ou de condition dont la privation indiquait qu’on était déchu. En 1420, le luxe des ceintures, que l’on surchargea de diamants et de pierreries, fut tel qu’il provoqua un arrêt du parlement qui défendit aux femmes prostituées la robe à collets et la ceinture dorée. Mais les femmes galantes ne se soumirent pas longtemps à cette défense. L’uniformité de leur habillement les fit bientôt confondre avec les femmes sages, et la privation ou l’usage de la ceinture ne fut plus une marque de distinction. C’était l’usage autrefois que les fidèles qui assistaient à la messe paroissiale reçussent et donnassent le baiser de paix ; à quoi a suppléé depuis une relique où est représentée la paix, et que baisent encore le prêtre à l’autel et le clergé au chœur. La reine Blanche de Castille, ayant un jour reçu le baiser de paix, le rendit à une femme qui se trouvait à côté d’elle. Or, il arriva que celle qui le reçut était une femme publique. Cette méprise de la reine donna lieu à un règlement portant qu’aucune fille ou femme publique ne pourrait porter la ceinture, qui serait exclusivement réservée aux femmes mariées. Mais on ne tint pas la main à l’exécution de ce règlement : tout alla comme auparavant. Les honnêtes femmes se consolèrent par le témoignage de leur conscience, et de là le proverbe : Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée. Lors de son avènement au trône, Louis XVI ayant renoncé au droit de joyeux avènement, la reine voulut imiter la conduite généreuse de son époux. Elle renonça au droit appelé la ceinture de la reine (lire l'article ci-dessous) ; ce qui donna lieu au quatrain suivant :
Chez les Grecs, chez les Romains, on nommait ceinture de virginité la ceinture que le mari dénouait à sa femme le premier jour de ses noces. Elle était de laine de brebis, et nouée d’un nœud singulier qu'on appelait le nœud d’Hercule. Le mari qui la défaisait se promettait autant d'enfants qu'Hercule en avait laissé en mourant ; il en avait laissé soixante-dix. Sous le règne de Saint-Louis, et pendant les deux siècles suivants, les veuves mettaient quelquefois, par-dessus leurs tuniques armoriées, un scapulaire blanc semé de larmes noires, et ne le quittaient que dans le cas où elles se remariaient. Ces mêmes femmes avaient pour ceinture une corde à gros nœuds, tandis que les dames mariées avaient des ceintures brillantes d’or et de pierreries. Les cessionnaires étaient obligés autrefois de quitter leur ceinture en justice. Cette coutume venait de ce que nos ancêtres portaient à leur ceinture tous les instruments nécessaires pour l’usage ou la conservation des biens, comme la bourse, les clefs, etc.... en sorte que la ceinture était le symbole des biens.
C’est du mot de Ceinture qu’ont été appelés Ceinturiers, les Maîtres d’une ancienne Communauté de Paris, qu’on nommait autrefois Courroyers. Les Ceintures payent en France les droits d'entrée et de sortie sur différents pieds, suivant leurs diverses qualités, et les différents Tarifs. Ceinture de la Reine. Ancien droit, qui se levait autrefois à Paris sur chaque muid, ou queue de vin, qui y entrait. On l'appelait ainsi, à cause que le produit était employé pour partie de l'entretien de la Maison de la Reine. Il a été depuis augmenté, et étendu sur plusieurs autres marchandises et denrées, entre autres sur le charbon ; et se lève concurremment avec plusieurs autres impositions. (in Dictionnaire universel de commerce de Jacques Savary des Bruslons édition 1748) Vers Marguerite de Cambis portant une ceinture Retour à la liste des termes du Petit dictionnaire de l'habillement
Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
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