Accueil | Présentation | Contenu | Galerie | Répertoire | Lieux | Thèmes |
Ceinturier. Celui qui fait, ou qui vend des ceintures. Le nom de Ceinturiers, que les Maîtres prennent aujourd’hui, est assez moderne. Avant le milieu du quinzième siècle ils se nommaient Maîtres Courroyers, du mot de Courroie, qui est un morceau de cuir long et étroit, parce qu’alors les ceintures se faisaient le plus ordinairement de cuir de toutes sortes, a la réserve des cuirs de mouton et de basane, qu’il était défendu d’y employer. Il s’en faisait cependant avec des tissus de soie et de fil, ou de velours, et de diverses étoffes ornées de plusieurs cloux, et boucles d’or, d’argent et d’étain, et d’autres ouvrages de piqûre et de broderie. La mode des habits courts, que prirent les hommes après le Règne de Henry III ne la fit pas pourtant tout à fait tomber. Cet étalage assez bizarre de demis-ceints chargés de tant de bourses, d'étuis, et d’autres bagatelles, dont les femmes, surtout parmi la Bourgeoisie, se sont parées jusque assez avant dans le seizième siècle, suffit longtemps pour occuper près de deux cents Maîtres de cette Communauté. Enfin, toutes ces modes étant passées,
sont restés le partage des Maîtres de cette Communauté, à la place des anciennes ceintures, dont il est parlé en plusieurs endroits de leurs Statuts. Ces Statuts, dont la date n’est point rapportée dans la collection qui en a été faite, leur ont été donnés avant le Règne de Saint Louis, comme on le peut conjecturer par ce qui y est dit des voyages d’outre-mer, qui s’y trouve rédigé de la même manière que dans tous les Statuts des autres Communautés du commencement du treizième siècle. Le Règlement du 23 Septembre de Huguet Aubriot, Prévôt de Paris, changea plusieurs articles importants des anciens Statuts, qui furent néanmoins rétablis plus d’un siècle après en 1475, par Jacques de Touteville, aussi Prévôt de Paris, qui lui-même en 1496 y ajouta un nouvel article. L’entrée des Maîtres Ceinturiers en étain dans le corps des anciens Ceinturiers, y causa de grands procès, et de longs troubles à l’occasion de la Jurande. Les premiers demandèrent qu’un d’entre eux fut élu l’un des trois jurés qui gouvernaient la Communauté : l’ayant obtenu, ils prétendirent égalité de Jurande, et en vinrent à bout ; et c’est depuis ce temps qu’il y a eu quatre Jurés, dont deux font élus tous les ans. Chaque Maître ne peut avoir qu’une boutique, et qu’un Apprenti, obligé au moins pour quatre ans. L’incorporation, et réunion faites à cette Communauté, par Lettres Patentes du 19 Mai 1691, des charges de Jurés créés en titre d’Offices au mois de Mars précédent, y ont apporté quelque changement ; mais ce n’est guère que sur l'augmentation des droits de réception, et sur peu d’autres articles. Ce qu’ont fait aussi les réunions de divers autres Offices créés jusqu’en 1707, comme ceux d’Auditeurs, de Greffiers, de Gardes des poids, Gardes des archives, etc. Les Maîtres Ceinturiers ont pour Patron Saint Jean-Baptiste, dont la Confrérie est érigée dans l’église de St. Barthélémy devant le Palais. (in Dictionnaire universel de commerce de Jacques Savary des Bruslons édition 1748)
Retour à la liste des termes du Petit dictionnaire de l'habillement
Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
|
Dépôt de Copyright contre toute utilisation commerciale
des photographies, textes et/ou reproductions publiées sur ce site
Voir explications sur la page "Accueil"
Plan de site | Recherches | Liens |