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Dictionnaire Le Littré :
Article du Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours Jarretière : Chez les dames, une jarretière est un objet de luxe. La broderie, le tissu d’or et de perles y brillent quelquefois. L’amour y dessine souvent des emblèmes, y trace des chiffres, des devises, telles que : Dans l’Orient, les jarretières entrent pour beaucoup dans la parure des femmes. En Italie, en Grèce, les femmes galantes se piquaient d’avoir les jarretières les plus riches comme les plus élégantes. C’était même un ornement pour les filles les plus sages, parce que, comme leurs jambes étaient découvertes dans les danses publiques, les jarretières servaient à les faire paraître et à en relever la beauté. Catherine de Médicis, qui se plaisait à faire admirer sa jambe, en la donnant en spectacle sur le pommeau de sa selle, lorsque, montée sur sa haquenée (cheval des dames), elle parcourait les rues de Paris, avait introduit à sa cour la mode des jarretières à ramage. Elle en changeait chaque jour ; et l’essaim des jolies filles d’honneur qui l'accompagnaient, comme servant de cortège à Vénus, briguaient l’honneur de recevoir une jarretière de leur souveraine. La jarretière la plus célèbre, sans contredit, est celle que portait a sa jambe gauche la belle comtesse de Salisbury, maîtresse d’Edouard III, roi d’Angleterre. Cette jarretière étant tombée dans un bal, le roi la releva. Quelques courtisans sourirent de manière à déplaire au monarque, qui jura que tel qui faisait de cette jarretière l'objet de ses plaisanteries, s'estimerait un jour trop heureux d'en porter une semblable. Il tint parole, et institua l'ordre Jarretière. Depuis plus de cinq siècles, cette jarretière jouit de l’insigne privilège de distribuer des brevets d'honneur et de gloire. Quelques historiens doutent de l’aventure de la jarretière. Lorrey dit que la devise : Honni soit qui mal y pense, a été prise des amours de ce prince avec la comtesse de Salisbury ; et on prétend, dit-il, qu’elle ne fut employée par le fondateur que pour marquer la bonne intention qu’il avait, en instituant son ordre, en 1350, que tous ceux qui le recevraient se tinssent inséparablement unis, et fussent inviolablement attachés à la vertu. Selon les historiens les plus exacts, Edouard III institua cet ordre en 1349 ou 1350. La victoire qu’il remporta à Crécy en fut, dit-on, l’occasion. Quelques historiens disent qu’Edouard fit déployer la jarretière pour le signal de la bataille, et qu’à cause de cela il voulut qu’une jarretière fût le principal ornement de cet ordre, qu’il établissait pour monument de la victoire et symbole de l’union indissoluble des chevaliers. La coutume de porter des jarretières avec une boucle, disait le vieux maréchal de Vivonne, me coûte par an cinq ou six paires de manchettes du plus beau point d’Angleterre. La reine Marguerite de Valois, femme du grand et bon Henri, ayant vu Datte, l’un de ses pages, son favori, tué à la portière de son carrosse par un nommé Vermont, son rival, fit arrêter l'assassin, et cria aux archers qui l’arrêtèrent : « Qu’on tue le méchant, qu'on l'étrangle ; tenez, voilà mes jarretières. » Les femmes de Valence, qui, d’après le sobriquet qui leur est appliqué dans toute la Péninsule, ont el ama atravesada (l'âme endiablée), portent presque toutes un poignard passé dans une de leurs jarretières ; cet acier criminel a plus d’une fois fait couler le sang d'un amant ou d'une rivale ; on peut dire que c'est l'éventail de ces dames, et qu’elles en portent des coups terribles avec autant de facilité que nos aimables Françaises donneraient, en badinant, des petits coups d'éventail sur les doigts d'un amant trop libre en ses discours, ou trop audacieux dans ses entreprises.
Vers un Gentilhomme portant des jarretières
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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
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