Moncahiard, ou Mocayar. Étoffe très fine, ordinairement noire, composée d’une chaîne de soie et d’une trame de fil de laine de sayette : elle se fabrique en Flandre, particulièrement à Lille, à Roubaix et à Tourcoing. On l’appelle autrement Boura, Burat, Bura ou Burail.
Il s'en fait de deux espèces, de simples ou lisses, et de croisés. Aux croisés on donne aussi quelquefois le nom de serge de Rome, quoique la longueur et la largeur des véritables serges de Rome soient différentes de celles des Moncahiards, comme il se voit par l’article 19 du Règlement général des Manufactures du mois d’Août 1669, rapporté dans l’article des Serges, auquel on peut avoir recours.
Les Moncahiards ont pour l’ordinaire deux tiers de large, et la pièce vingt-trois aunes de longueur mesure de Paris.
Il s’en manufacture aussi à Anvers, mais en petite quantité : les Marchands de cette ville-là les tirent presque tous de Flandres, et les envoyait dans les principales villes du Royaume, et particulièrement à Paris. Il s’en fait aussi des envois considérables dans les pays étrangers, mais plus en Espagne qu’ailleurs.
L’usage ordinaire des Moncahiards est pour faire des habits aux gens d’Église et de Palais.
Les Moncahiards payent en France Les droits d'entrée comme Burails de Flandre, c'est-à-dire à raison de 4 livres La pièce d'onze à douze aunes, et les droits de sortie aussi comme Burails lisses et croisés, 7 livres du cent pesant, conformément au Tarif de 1664.
Les droits de la Douane de Lyon, sont ; savoir pour les Moncahiards d'Abbeville 136 sols de la pièce, tant pour l'ancienne que pour La nouvelle taxation, et les Moncahiards d'Amiens pour tous droits 7 sols 6 deniers.
Les droits d'entrée des Burails étrangers ayant été augmentés en 1667 et l1687, et les villes et ports par où ils doivent entrer en France ayant été fixés en 1687, 1690, et 1692, les Moncahiards qui se fabriquent au dehors, dont les droits doivent être payés sur le pied de ces Burails, ont aussi. été sujets à la même augmentation.
(Dic. Universel du Commerce, Savary, 1748)
Terme décrivant les tissus utilisés pour l'habillement
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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.
