Burail : substantif masculin,. est une espèce de serge ou de ratine. Il y a du burail lissé, du burail croisé, et du burail d’étoupes.
(Dic. Furetière, 1690)
Burail, qu’on nomme plus ordinairement Ferrandine. Étoffe de soie tramée, quelquefois de soie, et plus ordinairement de laine, de poil, de fil, ou de coton.
Burail a contre-poil. Cette étoffe se fait par les Haute-lisseurs de la Sayetterie d’Amiens. Elle doit se monter en vingt-huit buhots trente portées, et avoir un pied et demi de Roi entre deux gardes. Sa largeur, au sortir de l'estille, doit être de vingt une aune et demie, pour revenir après l’apprêt de vingt aunes un quart, ou vingt aunes et demie.
Burail de Zurich. Espèce de crépon, qui se fabrique a Zurich en Suisse.
Il y a encore diverses sortes de Burail, qui se fabriquent tant en France, que dans les Pays étrangers, comme les Burails lis, les Bu rails croisés, les Burails simples, les Burails découpés, et les Burails de Flandre.
Les Burails, ou Crêpons de Zurich, payent de droits d'entrée en France, 30 pour cent de leur valeur, suivant le Tarif de 1667, et ne peuvent entrer que par Lyon, ou par Auxonne, conformément à L'Arrêt du 24 Janvier 1690.
Les Burails croisés payent 16 livres la pièce de 25 aunes, suivant l'Arrêt du 20 Décembre 1687, et ne peuvent entrer que par Calais et St. Vallery, en conséquence des Arrêts des 8 Novembre 1687, et 3 Juillet 1692.
Et les burails simples, ou de Flandres, aussi la pièce de 25 aunes, 8 livres suivant le Tarif de 1667 ; et ne peuvent entrer que par lesdits Ports de Calais et St. Vallery, conformément aux mêmes Arrêts de 1687 et 1692.
A l'égard des droits de sortie, les Burails lis et croisés, ou Moncahiards de toutes sortes, payent comme Camelots à eau, 7 livres du cent pesant ; et les Burails d'étoupes 3 livres comme Mercerie, aussi du cent pesant, suivant le Tarif de 1664.
Outre tous les Burails, dont on a parlé ci-dessus, le Tarif de la Ville de Lyon en contient encore plusieurs autres ; comme les Burails de Reims, les Burails de Bergame, les Burails de soie de Milan, ceux de Gênes, et ceux de Naples.
(Dic. Universel du Commerce, Savary, 1748)
Terme décrivant les tissus utilisés pour l'habillement
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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.
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