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Ordre de St Esprit

Terme du Petit dictionnaire de l'habillement

Philippe Hurault portant l'Ordre de St Esprit - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert PousseurPousseur

 

Ordre de St esprit au cou de Philippe Hurault - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
Philippe Hurault, Chevalier de lOrdre de St Esprit

Ordre du Saint-Esprit : Henri III, à l’exemple de Louis d’Anjou, roi de Jérusalem et de Sicile, institua en France l’ordre du Saint-Esprit. Les Vénitiens ayant fait présent à Henri de l’acte original de l’érection de cet ordre, il en fît extraire ce qu’il jugea à propos pour le sien, et s’en déclara chef souverain. La grande maîtrise fut unie à la couronne de France. Le nombre des chevaliers fut limité à cent, y compris huit ecclésiastiques savoir : quatre cardinaux, et quatre qui doivent etre archevêques, évêques ou prélats. Le grand-aumônier et ses successeurs y sont incorporés en titre de commandeurs, sans être obligés de faire preuve de noblesse. Le grand collier de l’ordre est composé de fleurs de lys cantonnées de flammes d’or, émaillées de rouge, entrelacées de trois chiffres émaillés de bla nc, au bout duquel pend une colombe hiéroglyphique du Saint-Esprit. Ce collier était, lors de sa création, du poids de 300 écus.

Le premier chiffre est un H et un lambda, lettre grecque ; ce sont les initiales du nom du roi et de celui de la reine sa femme, Louise de Lorraine. Les deux autres indiquaient des noms que le toi laissa à deviner, et que l’on soupçonna à tort ou à raison devoir désigner quelques maîtresses ; depuis on y substitua des symboles plus conformes à l’honneur des chevaliers et de la religion ; c’est le seul changement qu’on y ait fait.

Dans les cérémonies, les chevaliers portaient une barrette de velours noir, des chausses et des pourpoints de toile d’argent, avec îè grand bas de soie d’attache, les souliers et le fourreau de l’épée de Velours blànc, le grand manteau de velours vert-brun, doublé de satin orangé, bordé autour de fleurs de lys d’or et de langues de feu entremêlées de même broderie,et les chiffres dont nous venons de parler tracés en fil d’argent.

Hors les cérémonies, on ne portait point le collier ; il était remplacé par un large ruban bleu, une croix d’or émaillée en blanc, au milieu de laquelle était l’image du Saint-Esprit. Au côté gauche du manteau se voyait une grande croix de velours orangé, brodée d’argent, avec quatre fleurs de lys de même dans les angles.

Nous avons dit que le nombre des chevaliers du Saint-Esprit avait été limité à cent ; cependant à la première promotion qui se fit le Ier janvier 1579, aux Grands-Augustins de Paris, le nombre des ecclésiastiques fut rempli, mais celui des laïques ne fut porté qu’à vingt-sept ; car Henri III espérait que le désir de porter cette marque d’un insigne honneur, engagerait les hommes distingués du parti calviniste à abandonner leur religion ; il supposait même que les grands du royaume attachés au duc de Guise abandonneraient la Ligue pour l’obtenir. Il n’est pas besoin d’ajouter que le duc conserva ses partisans, et que la religion protestante ne fut reniée par aucun de ceux qui la professaient.


Philippe Hurault portant l'Ordre de St Esprit Henri II avec l'Ordre de St Michel

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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.


 

 

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