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Charles II le Mauvais, roi de Navarre
1332 - 1387

Les costumes en France à travers les âges

Charles le Mauvais dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Gravure (de Léopold Massard) et texte extrait de l'ouvrage 'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835

 

Charles II, dit le Mauvais, roi de Navarre, comte d’Évreux,  né en 1332, fils et héritier de Jeanne de France et de Philippe III, fut couronné en 1350 après la mort de son père, et signala son avènement au trône par la rigueur avec laquelle il réprima une révolte qui venait d’éclater dans ses États. Peu de temps après, s’étant rendu à la cour de France sous le prétexte de faire valoir ses droits sur plusieurs fiefs considérables, il obtint du roi Jean la main de sa fille avec les villes de Mantes et de Meulan pour apanage.
Ces liens, qui auraient dû l’attacher au trône de France et, l’en rendre l’appui, ne servirent qu’à lui donner les moyens de l’ébranler plus sûrement. Dès le commencement, de son règne , il fut accusé de l’assassinat de Charles de la Cerda, connétable de France, qui fut poignardé par son ordre, en haine de ce qu’on lui avait donné le comté d’Angoulême que Charles demandait pour sa femme. Il s’allia aussitôt avec l’Angleterre pour s’assurer un appui, se retira en Normandie où était le principal siège de sa puissance, et, bravant le roi Jean, il ourdit plusieurs trames contre ce prince, après l’avoir abusé par une feinte réconciliation. Il forma un parti dans le royaume et séduisit même, à force d’adresse, le Dauphin, fils du roi ; mais ce jeune prince, de concert avec son père, le trahit, en l’attirant à une fête qu’il donnait à Rouen et le livra au roi.

Charles fut envoyé prisonnier à Château-Gaillard, et de là au Châtelet de Paris. Philippe de Navarre, son frère, eut aussitôt recours à la protection des Anglais. Du fond de sa prison, Charles semait clans la capitale des germes de révolte, et l’on fut obligé de le transférer au château d’Arleux, dans le Cambresis. La bataille de Poitiers et la captivité du roi le sauvèrent. A la faveur des troubles, Charles, aidé de son frère Philippe, s’évada de sa prison en 1356. Il se rendit à Amiens et y leva des troupes. Appelé par les Parisiens, il souffla le feu de la discorde dans la capitale, attaqua le Dauphin et fit revivre ses prétentions à la couronne. Chassé enfin de Paris par le Dauphin, il fit à ce prince une guerre sanglante, mais dont les résultats ne répondirent pas à son ambition. Cependant la paix de Brétigny, en 1360, lui assura la possession de ses domaines en France.
Charles se rendit immédiatement dans la Navarre, d’où il porta ses regards sur l’Espagne. Contemporain de Pierre-le-Cruel, et comme lui le fléau de son siècle, il eut avec ce prince plusieurs entrevues, et on les vit tour à tour ligués contre le roi d’Aragon, et se désunir ensuite selon leurs passions et leurs intérêts. Par un traité de paix avec Charles V, roi de France, le roi de Navarre renonça en 1365 à ses prétentions sur la Bourgogne, la Champagne et la Brie, moyennant la cession de Montpellier. Pierre-le-Cruel, détrôné par Henri de Transtamare, s’étant jeté dans les bras des Anglais, Charles conclut avec le vainqueur et le vaincu deux traités diamétralement opposés ; et pour éluder ensuite ses engagements, il s’avisa d’un expédient bien singulier et dont il fut lui-même la victime.
Il se fit enlever par Olivier de Mauny, lieutenant de Du Guesclin. Pendant sa détention volontaire, le prince de Galles traversa la Navarre et alla rétablir le roi de Castille sur le trône. Charles, pris dans son propre piège, et retenu malgré lui dans la prison où il s’était fait enfermer, donna, son fils en otage à l’aventurier qui l’avait en levé ; mais il l’attira ensuite à Tudela, sous prétexte de lui payer sa rançon, et le força de relâcher l’Infant de Navarre. II s’unit aussitôt avec le prince de Galles et le roi d’Aragon contre Transtamare ; mais ce prince étant remonté sur le trône de Castille par le secours de la France, Charles se vit exposé au ressentiment de ces deux redoutables voisins. II passa à Londres pour y chercher un appui contre la France alarmée de ses intrigues. A son retour dans ses états, on l’accusa publiquement à Paris d’avoir formé le projet d’empoisonner le roi Charles V, son beau-frère. On arrêta ses deux fils, et deux ministres furent mis à la question et exécutés. Rien n’est moins prouvé que ce projet d’empoisonnement, et Charles en repoussa toujours l’idée avec indignation. Il fut néanmoins dépouillé de ses domaines en France.
Pour venger ses ministres, il fit un traité avec Richard III, et prit à sa solde un corps de troupes anglaises ; mais accablé à la fois par les Castillans et les Français, son petit royaume fut mis à feu et à sang ; il obtint cependant la paix par la médiation d’Henri de Transtamare, en 1379. L’année suivante il apaisa une révolte avec sévérité, mais sans injustice ; et, comme l’autorité royale raffermie par Charles V se trouvait alors assez puissante pour imposer aux grands vassaux, il ne s’occupa plus qu’à gouverner ses États, où depuis cette époque il fut obéi et respecté jusqu’à sa mort, arrivée en 1387, mort affreuse au rapport des chroniqueurs français, et châtiment terrible par lequel Dieu le punit de ses crimes.


La cotte d’armes, de la figure qui le représente ici, est chargé du blason de ce prince souvent répété, écartelée au premier et quatrième de gueules aux chaînes d’or, posées en orle, en croix et en sautoir, qui est Navarre ; et au second et troisième, d’azur aux fleurs-de-lis sans nombre, au bâton componé d’argent et de gueules, qui est Évreux.
Le casque est d’acier, couronné et surmonté d’un assemblage de plumes de paon. L'armure est en fer.

 

 

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