Marin de Montchenu, Maître d'hôtel de François Ier
1498 - 1543

Gravure et texte extrait de l'ouvrage 'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835

Montchenu, élevé avec François Ier, fut son ami le plus désintéressé. Il se contenta, dans sa plus grande faveur, de l’office de premier maître d’hôtel ; cet emploi rattachait à la personne du roi, qu’il aimait ; il n'ambitionna ni fortune ni dignités plus éminentes, ce qui a donné lieu au conte suivant, fondé sur quelque vérité.
Parmi l’élite de la noblesse qui était élevée avec François Ier, alors duc d’Angoulême, François distinguait Montmorency, Brion et Montchenu. Brantôme rapporte que ces trois jeunes seigneurs s’entretenant avec lui sur leurs destinées futures lui demandèrent ce qu’il ferait pour eux lorsqu’il serait roi. Désirez seulement, leur dit François, et soyez sûrs de tout obtenir. Montmorency désira d’être connétable, Brion d’être amiral ; Montchenu borna son ambition à être premier Maître d’hôtel Leurs vœux furent remplis dans la suite, et le conte fut aisé à imaginer. Ces trois fidèles amis de François Ier eurent le même sort que lui à Pavie. Montmorency fut pris avant la bataille, Brion et Montchenu dans la mêlée.

Son costume : Le costume qui était en usage à la cour, se compose d’un surtout bleu-outre-mer, frangé de fourrure rouge-brun et orné d'un collet de fourrure de même couleur. Le vêtement de dessus est vert ; les bottes sont noires, ainsi que le bonnet.

Montchenu (à noter que le texte d'origine orthographie Monchenut)
Cette famille existe encore (en 1830).
On lit dans les Aneries révolutionnaires : En 1793, on arrêta dans le faubourg Saint-Honoré M. de Montchenu, âgé de quatre-vingts ans, en le traitant d'agitateur. « Hélas ! répondit le vieillard, je ne puis m'agiter moi-même. » On donna des ordres pour qu’il fût relâché.
Un M. de Montchenu a accompagné, comme commissaire de la France. Napoléon à l'ile de Sainte-Hélène.