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Maximilien d'Autriche, empereur d'Allemagne
1459 - 1519

Maximilien d'Autriche, en son costume - dessiné par J.A. Lafosse - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Gravure (de Jean-Adolphe Lafosse ) et texte extrait de l'ouvrage 'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835

 

Maximilien, archiduc d’Autriche, empereur d’Allemagne, naquit en 1459, fut élu roi des Romains, et succéda à son père en 1493.
Le commencement du règne de ce prince offre un mélange de prospérité et de revers. Son mariage avec la princesse Marie, fille et héritière de Charles-le-Téméraire, fut une source de guerres entre les maisons de France et d’Autriche. Au nombre des provinces qui formaient l’opulente succession de Charles, on comptait le Cambrésis, l’Artois, le Hainaut, la Franche-Comté et la Bourgogne.

Marie de Bourgogne, dessin de Jean-Adolphe Lafosse - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur La princesse Marie de Bourgogne

La France prétendait avoir un droit de suzeraineté sur ces provinces. Louis XI, qu’on déteste comme homme, mais qu’on admire comme roi, devait commencer par se saisir des deux Bourgogne et de plusieurs places dans l’Artois et le Hainaut. La France, faible et malheureuse sous les prédécesseurs de Louis, parce qu’elle était divisée et ennemie de ses rois, se rendait redoutable sous un prince qui avait l’art de se faire obéir, et qui, au risque d’éprouver des remords, commettait indifféremment tous les crimes, pourvu qu’ils fussent avoués par la politique.
Maximilien savait ce qu’il avait à craindre d’un semblable ennemi, et persuadé que les troupes de la princesse son épouse étaient insuffisantes, il implora d’abord les princes allemands, qui, quoique mécontents de l’empereur, le refusèrent ; puis les Liégeois qui embrassèrent son parti. Aidé de ces alliés dont la fidélité lui était d’autant moins suspecte qu’il connaissait leur aversion pour la domination française, Maximilien prit plusieurs places importantes et battit les Français à Guinegaste ; cette victoire ne fut pas décisive. Louis XI eut l’adresse de lui en dérober tout le fruit en le forçant à lever le siège de Thérouanne.

La mort de Marie, arrivée sur ces entrefaites, fournit de nouveaux aliments à cette guerre. Maximilien fut regardé comme un étranger, et les États, surtout ceux de Flandre, lui contestèrent la tutelle et la garde noble du prince Philippe son fils, et de la princesse Marguerite sa fille. Cette nouvelle contestation était en partie l’effet des intrigues de la cour de France. Elle se termina à l’avantage de Maximilien. Ce prince fut déclaré tuteur de Philippe son fils ; on lui fit cependant quelques conditions. Il se déchargea alors des soins de la guerre de France sur ses généraux, et alla à Francfort, où les princes de l’Empire lui donnèrent le titre de roi des Romains. Charles VIII avait succédé à Louis XI ; Maximilien se ligue avec le pape et plusieurs autres princes pour chasser le roi de France du royaume de Naples ; mais les Français, au nombre de huit mille, battent à Fornoue l’armée des alliés, forte de quarante mille hommes. Engagé ensuite dans une lutte contre les Suisses, Maximilien ne put s’opposer à l’invasion de Louis XII en Italie.
La ligue de Cambrai s’était formée en 1508 ; il se hâte d’y entrer, et ses troupes s’avancent dans le Frioul, s’emparent de Trieste, mais sont forcées de lever le siège de Padoue. Il s’unit avec la France contre Venise ; puis avec l’Espagne et le Pape contre la France. Il ménageait cependant le pontife romain pour être son coadjuteur au pontificat, et voyant que ses espérances étaient vaines, il prit la résolution bizarre de se faire élire pape à sa place, et ne réussit pas mieux. Sa haine pour la France fut telle qu’il consentit, en 1515, à servir comme volontaire au siège de Thérouanne, sous les ordres d’Henri VIII, roi d’Angleterre. Ses derniers efforts contre la nation qu’il détestait eurent pour effet de s’emparer du Milanais. Mais les 15,000 Suisses qu’il avait avec lui, et qu’il ne payait pas, se mutinèrent et le forcèrent de s’enfuir pour n’être pas livré à ses ennemis.
Il mourut peu de temps après (1519) à Innsbruck. Ce prince, qui eut de si grandes qualités, rendit un service important à l’humanité en abolissant (1512) la juridiction barbare et redoutable connue sous le nom latin de Judicium occultum Westphaliae, et sous celui de Gerim-Gericht en allemand. Il a laissé des poésies et des mémoires sur sa vie.

Son costume : Ce prince porte une couronne impériale dont le fond est écarlate ; son armure est acier poli ; les hauts-de-chausse sont formées de bandes alternativement  blanches et jaunes ; son écharpe, qui est passée en sautoir, est blanche.

 

 

Dictionnaire de l'habillement      /       Costumes français
Article de Wikipedia

Voir aussi, sur ce site, le portrait de Maximilien Ier
par Nicolas de Klerck et une autre biographie

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Pour Zoom, Maximilien d'Autriche, en son costume - dessiné par J.A. Lafosse - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
Costume

 

 

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