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Pierre de Courtenay,
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Gravure (de Léopold Massard) et texte extrait de l'ouvrage 'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835
Pierre de Courtenay, empereur de Constantinople, comte de Nevers et cousin-germain de Philippe-Auguste, signala sa valeur, en 1214, à la bataille de Bouvines. Il avait accompagné le même monarque à la Terre-Sainte, dans la croisade de 1190, et se montra toujours fort affectionné à ce prince. Il épousa en 1193 Yolande de Hainaut, dont le frère Beaudouin devint comte de Flandre en 1195 et empereur de Constantinople en 1204, lorsque cette capitale de l’Orient fut prise par les barons français. Henri Ier, frère et successeur de Beaudouin, étant mort lui-même, sans enfants, en 1216, les croisés appelèrent à ce trône chancelant son beau-frère, Pierre de Courtenay. On avait d’abord offert cette couronne à André, roi de Hongrie, qui l'avait refusée. Pierre, qui la regardait en quelque sorte comme un héritage de famille, et qui ne pouvait espérer de jouer à la cour de France qu’un rôle secondaire, vendit ou engagea une partie de ses domaines pour subvenir aux frais de cette expédition : car il ne pouvait se dissimuler que son empire était presque entièrement à conquérir. Le pouvoir des barons qui l’avaient élu ne s’étendait guère au-delà des remparts de Constantinople, menacés à la fois par les Bulgares de la Thrace, les Grecs de Nicée et les Musulmans de l’Asie. N’ayant pu réunir que cinq mille hommes, tant infanterie que cavalerie, il ne se crut pas en état de s’ouvrir un passage à travers la Bulgarie, et s’adressa aux Vénitiens pour faire le trajet par mer sur les vaisseaux de la république. Le sénat de Venise, suivant la même politique qui, quinze ans auparavant, avait armé en sa faveur les bras des croisés, afin de soumettre Zara, fournit au nouvel empereur et à son armée les vaisseaux nécessaires pour leur passage, à condition qu’ils l’aideraient à reprendre la ville de Durazzo en Albanie, dont Théodose Lange, de la famille des Comnènes, s’était emparé. Le traité fut bientôt conclu. Durazzo fut attaqué ; mais Pierre était dépourvu de machines de guerre et d’équipages de siège : la valeur des chevaliers ne pouvait rien contre les fortes murailles de la place, derrière lesquelles les assiégés se tenaient soigneusement retranchés, se gardant bien de se présenter en rase campagne contre les croisés. Après de vains efforts on leva le siège. Les Vénitiens, qui avaient conduit à Constantinople l’impératrice Yolande et ses quatre filles, refusèrent d’y transporter l’armée, qui n’avait pas rempli son engagement. Courtenay, résolu d’achever la route par terre, négocie un traité avec Théodose Lange, et se met en marche. Le perfide Théodose l’attire dans un défilé, enveloppe sa troupe, en détruit la plus grande partie, et le retient lui-même dans une étroite prison, où il le fit mourir au bout de deux ans.
Pierre de Courtenay est représenté armé de pied en cap, tenant sa bannière, et montant son cheval blanc, seigneurial.
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