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Élisabeth d'Autriche, reine de France
1554 - 1592

Les costumes en France à travers les âges

Elisabeth d'Autriche, reine de France, gravure reproduite puis restaurée numériquement par © Norbert Pousseur

Son costume : La robe de dessus, à manches de fourrure blanche, ample et pendante, est de damas blanc, avec des dessins noirs à fleurs grises entremêlées d’or. La robe de dessous est en damas blanc uni. La chemisette et le corsage de la robe de dessus sont ornés de perles et de pierres précieuses. La coiffure blanche est également décorée de pierres de diverses couleurs.

Gravure et texte, l'un et l'autre extrait de l'ouvrage 'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835

L'ouvrage tant dans le texte que sur les deux gravures, la nomme Eléonore d'Autriche, Sans doute une erreur de retranscription, d'une notice à l'autre ; Eléonore d'Autriche était l'épouse de François Ier, dont le portrait est publié en ces pages..
Cette erreur a été ici corrigée.

Elisabeth d’Autriche, reine de France, née en 1554, était fille de l’empereur Maximilien et de Marie d’Autriche, fille de Charles-Quint.
L’éducation qu’elle reçut fut telle qu’on pouvait l’attendre de la sagesse de son père et de la piété de sa mère ; aussi passait- elle pour la princesse la plus vertueuse et la plus accomplie de son temps. Son mariage avec Charles IX avait été projeté de bonne heure par Catherine de Médicis ; Philippe II s’y opposa longtemps. Enfin, au bout de neuf ans, la reine-mère l’emporta sur les intrigues de l’Espagne, et les épousailles se firent à Mézières en 1370. Les fêtes qui eurent lieu à cette occasion furent les plus brillantes qu’on eût vues depuis bien longtemps. Les diamants et les perles furent étalés avec profusion. La reine avait une robe de toile d’argent, semée de perles ; le manteau royal de velours violet à fleurs de lis d’or et brodé d’hermines mouchetées, avait une queue de vingt aunes. La couronne qu’elle portait était à l’impérial ou fermée, ornée de diamants et de pierreries d’un prix alors excessif. Le roi avait aussi une robe d’argent brodée de perles et fourrée de peau de loup-cervier.
Charles IX combla de riches présents les princes et les seigneurs allemands, voulant leur donner une haute idée de la puissance et des ressources d’un royaume agité depuis un demi-siècle de guerres continuelles, tant étrangères qu’intestines. On déploya la même magnificence lorsque la reine fit son entrée à Paris en 1571, « de manière, dit La Popelinière, que tel pourtoit le quart, tel pourtoit le tiers, et tel le tout de son revenu sur ses espaules. »

Catherine de Médicis, qui prodiguait les trésors de l’État à l’occasion de ce mariage, n’admit jamais la reine à aucun de ses projets, et la tint toujours éloignée des affaires. Le roi ne tarissait pas sur les éloges : il disait « qu’il pouvait se flatter d’avoir, dans une épouse aimable, la femme la plus sage et la plus vertueuse, non pas de la France et de l’Europe, mais du monde entier. » Il était néanmoins aussi réservé avec elle que la reine-mère ; aucun projet ne lui était confié, au point que, le jour de la Saint-Barthélemy, elle n’apprit qu’à son réveil ce qui s’était passé dans cette nuit funeste, et ce qui se passait encore. « Hélas, dit- elle soudain, le roi mon mari le sait-il ? » Et comme on lui eut répondu que c’était lui-même qui en avait donné l’ordre : « O mon Dieu! s’écria-t-elle, quels conseillers sont ceux-là qui lui ont donné tel avis ? Mon Dieu ! je te supplie et te requiers de lui pardonner, car si tu n’en as pitié, j’ai grand’ peur que cette offense ne lui soit pardonnée. » Aussitôt elle demanda ses Heures et se mit à prier.

Entièrement occupée de ses exercices de piété et du soin de plaire au roi, elle n’eut que peu de part à tout ce qui se passa en France pendant le règne tumultueux de Charles IX. Ce monarque, dont elle ne perdit jamais le cœur et l’estime, la recommanda en mourant à Henri IV, alors roi de Navarre ; mais devenue veuve à vingt et un ans (1575), Eléonore ne voulut point demeurer à la cour de France, et se retira à Vienne auprès de l’empereur Rodolphe, son frère, qui venait de succéder à Maximilien.

Elle mourut en 1592, à l’âge de trente-sept ans, dans le monastère de Sainte-Claire, qu’elle avait fondé dans la capitale de l’Autriche. Brantôme parle de deux ouvrages de la composition de cette princesse : l’un sur la Parole de Dieu, l’autre sur les Evénemens passés en France de son temps ; mais il ne paraît pas que ces écrits, qu’elle envoya d’Allemagne à sa belle-sœur Marguerite de Valois, aient été imprimés.

 

 

 

Elisabeth d'Autriche, reine de France, en costume à vertugadin, gravure reproduite puis restaurée numériquement par © Norbert Pousseur

Dans cet autre costume légendé 'A vertugadin':
le manteau, la saie et la robe de dessus, sont blanc-azuré, ainsi que le collet montant. La robe de dessous ou de devant est bleu-outremer, ornée de passements bleu-de-roi brodés or. Les manches, assez amples par le haut et étroites aux poignets, sont à carreaux bleus et blancs. La coiffure blanche est décorée d’un saphir et de trois aigrettes (ici les sortes de pompoms bleu et rose) dont deux sont rasés et une bleue. L’éventail, dont le milieu est blanc et le manche or, se façonne de blanc, rosé et bleu. Le collier, auquel est attachée une croix or, est bleu, rouge et or. Enfin, on remarque dans ce Costume deux enrichissements ou longues pièces d’étoffe, qui, prenant sous les bras, descendent jusqu’au bas de la robe ; dans leur centre, d’où s’échappent des jets amarante, ils sont brodés or.

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