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Guillaume Juvénal des Ursins
1400 - 1472

Les costumes en France à travers les âges

 

Guillaume Juvénal des Ursinbs, dessiné par Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Gravure de Léopold Massard et texte extrait de l'ouvrage 'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835

 

Guillaume Juvénal des Ursins, chancelier de France, frère du précédent, naquit à Paris en 1400. Doué d’un esprit pénétrant, il y joignait beaucoup de bravoure, et se distingua dans presque tous les emplois de la robe et de l'épée.
Le roi Charles VII, qui l’avait nommé conseiller au parlement en 1425, le fit chevalier lors de son sacre à Reims (1429), et lui donna une compagnie de gens d’armes, à la tête de laquelle il se signala dans les guerres contre les Anglais. Il devint ensuite lieutenant du Dauphiné, bailli de Sens, et fut enfin nommé chancelier en 1445. Cette dignité ne l’empêcha pas d’aller au siège de Caen, en 1449, instruisit le procès de Jean II, duc d’Alençon, et, l’ayant convaincu du crime de lèse-majesté, le fit condamner, et lui lut sa sentence.
À son avènement au trône, Louis XI écarta des emplois tous les ministres de son père. Guillaume fut remplacé par Jean de Morvilliers, évêque d’Orléans ; mais il fut réintégré dans sa charge en 1465. Il ouvrit les états de Tours (1468) par un éloge du roi et de la nation, loua la fidélité des peuples, la confiance des princes, et l’amour réciproque des sujets et du souverain, et parla fortement contre les cabales. On sait que les États accordèrent toutes les demandes du chancelier, et prononcèrent la nullité du traité de Conflans, par lequel Louis XI avait promis au duc de Berry, son frère, de lui donner la Normandie en apanage.
Guillaume fut un des commissaires chargés de travailler au procès du cardinal de La Balue. Il mourut à Paris, en 1472, avec la réputation d’un homme propre à tous les emplois, et d’un ministre intègre.

Son costume : Guillaume Juvénal porte un large vêtement de velours écarlate, doublé de fourrure petit-gris, étayant des manches très amples. A son côté est appendue l’escarcelle, d’une forme différente de celle qu’on porta longtemps avant ce temps, et dont la mode fut très en vogue à la fin du XVe siècle. Cet homme illustre est aussi représenté avec manteau fermé par devant et ouvert des deux côtés, l’épitoge de fourrure, et plus bas un triple galon sur chaque épaule.

 

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