Gravures (de Léopold Massard) et textes extraits de l'ouvrage
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835
L’habillement des dames a éprouvé en France un nombre infini de révolutions ; il ne paraît pas cependant qu’elles se soient beaucoup occupées de parures pendant près de neuf siècles. Rien de plus simple que leur coiffure, de moins étudié que leur frisure, de plus uni, ni en même temps de plus fin que leur linge. Leurs robes étaient si serrées qu’elles laissaient voir toute la finesse de leur taille, et étaient si haut montées qu’elles leur couvraient entièrement la gorge. On nommait ces robes cottes-hardies. L’habillement des veuves avait beaucoup de ressemblance avec celui de nos religieuses.
Bourgeise de Bordeaux au 14ème siècle : Les habitants du midi de la France ont toujours eu quelque chose de particulier dans leur costume. Peut-être ne serait-il pas impossible de retrouver aujourd’hui dans les larges bonnets que portent à Bordeaux, durant les jours de fêtes, les femmes du peuple, et particulièrement les marchandes de poissons, une tradition fidèle de la coiffure à deux pointes que portaient, au XIVe siècle, les bourgeoises de cette ville, et dont notre planche offre un exemple.
Voir les pages sur Bordeaux, sur mon site 'géographique'
Noble française au 14ème siècle, en tenue d'intérieure : Les robes longues à manches, étroites de taille et sans aucun ornement, comme celle dont est revêtue cette noble, étaient portées par les dames de la plus haute distinction dans l’intérieur de leurs appartements, et lorsqu’elles n’étaient point en cérémonie : la mode en dura longtemps.
Bourgeoise au 16ème siècle.
Il y a toujours eu en France plusieurs genres de toilette pour les dames, et ce serait une entreprise longue et pénible, impossible même, que de les énumérer. Nous dirons seulement que la figure ci--dessus, représente une bourgeoise au temps de Charles IX. Ce costume, pour n’être point chargé d’or et de pierreries, est d’un piquant effet pittoresque, et donne à connaître, à peu de chose près, celui des autres femmes de cette classe de la société. La robe de dessus est brun-foncé ornée de passements noirs ; les bouffettes sont aussi brun-foncé, mais avec des dessins noirs; les manches sont vert-clair. La robe de dessous et le tour de gorge sont laque-foncé. La collerette, la fraise et les manchettes sont blanches. Le chaperon, superposé sur un scoffion blanc, est noir.
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