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Buste de Louis Joseph Gay-Lussac , 1778 - 1850, chimiste,
chaire de chimie au Muséum national d'histoire naturelle,

5ème arrondissement de Paris

 

Buste de Louis Joseph Gay-Lussac - © Norbert Pousseur

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site  photographique de  Norbert Pousseur -

 

 

Gay-Lussac  et Biot à 4000m d'altitude - reproduction © Norbert Pousseur
GAY-LUSSAC ET BIOT FONT DES EXPÉRIENCES DE PHYSIQUE
A 4,000 MÈTRES DE HAUTEUR

Ce fut dans le jardin du Conservatoire des arts et métiers, le 20 août 1804, que fut lancé l’aérostat dans lequel MM. Biot et Gay-Lussac devaient accomplir l’ascension scientifique restée depuis fort célèbre.
Le but que se proposaient ces deux académiciens était de rechercher si la propriété magnétique éprouve quelque diminution appréciable quand on s’éloigne de la terre. L’examen attentif, auquel les deux savants se soumirent pendant presque toute la durée du voyage, des mouvements de l’aiguille aimantée, les amena à conclure que la propriété magnétique ne perd rien de son intensité quand on s’élève dans les régions supérieures. A 4,000 mètres de hauteur, les oscillations de l’aiguille aimantée coïncidaient en nombre et en amplitude avec les oscillations reconnues à la surface de la terre. Ils constatèrent aussi que la pile de Volta et les appareils d’électricité statique fonctionnent également bien à une grande hauteur dans l’atmosphère qu’à la surface du sol. L’observation de l'hygromètre leur fit reconnaître que la sécheresse croissait avec l’élévation.

Dans une seconde ascension, Gay-Lussac et Biot parvinrent à une hauteur de 6,500 mètres. Ils recueillirent à cette hauteur, dans un ballon de verre où ils avaient fait le vide, de l’air qui fut analysé dans le laboratoire de l’École polytechnique, et cet air présenta une composition parfaitement la même que celle de l’air pris à la surface du sol, à Paris.

Texte et gravure publiés dans 'L'Album de la science',
édition ~1900 Collectif

 

 

Gay-Lussac ( Nicolas-François) naquit en 1778 à Saint-Léonard (Haute-Vienne). Au sortir de l’école des ponts et chaussées, où il avait gagné l’affection de Berthollet, son professeur, il parvint à résoudre un des problèmes des plus difficiles de la physique, à déterminer les lois de la dilatation des gaz. Cet heureux début le signala tout de suite à l’attention des savants, et, lorsqu’en 1804 il eut exécuté, d’abord avec Biot, puis seul, deux voyages aérostatiques pour étudier les lois du magnétisme, de l’électricité et de la chaleur dans les hautes régions de l’atmosphère, on put présumer que le jeune  voyageur serait bientôt un des hommes à qui la science devrait ses plus grands  progrès.

M. Gay-Lussac, qui avait continué ses études sur les gaz, et signalé chacune de ses investigations par des résultats importants, fut, en 1808, admis à l’Académie des sciences. Trois ans après, il publia, de concert avec M. Thénard, 2 volumes, sous le titre de Recherches physico-chimiques, où se trouvent exposées de belles découvertes, dans le détail desquelles nous ne pouvons entrer. Plus tard, il traita encore, avec une grande supériorité, les points principaux de la science, et associa sa gloire à celle des Lavoisier, des Laplace, des Berthollet et des Fourier. Nous savons que la plupart de ces travaux sont repris aujourd’hui en sous-œuvre, et discutés dans un esprit de critique et de négation. Mais, quelles que soient les différences que l’on peut parvenir à découvrir entre l’exacte vérité scientifique et les assertions émises par M. Gay-Lussac, bien des faits, grâce à lui, resteront établis. Quant à ceux qui doivent être compris différemment, il aura toujours le mérite de les avoir le premier mis en lumière par d’excellentes expérimentations.

Une réputation justement acquise, des honneurs, des dignités, la fortune, ont été sa récompense. Dans un siècle comme le nôtre, où l’habileté sert souvent plus encore que le mérite, M. Gay-Lussac a eu l’avantage de pouvoir mettre en lumière ses travaux, et grâce à cette légitime publicité qui n’a rien de commun avec les procédés du charlatanisme, il est parvenu de bonne heure à une brillante position sociale. Il remplit plusieurs fonctions  administratives, telles que celles de vérificateur des ouvrages d’or et d’argent  à la Monnaie, de chimiste à la direction des tabacs, de membre du comité consultatif des arts et manufactures, etc. Enfin, depuis plusieurs années, la carrière politique lui a été ouverte par son admission à la chambre des députés, de 1831 à 1839, et à la chambre des pairs, en vertu d’une ordonnance du mois de mars 1839.

publié dans 'L'Univers - France - Dictionnaire encyclopédique',
édition 1860 par Philippe Le Bas

 

Article Wikipedia sur Louis Joseph Gay-Lussac

 

 

 

 

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