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François II, soixantième roi de France
1544 - 1560

François II, 60ème roi de France - gravure de Daret - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Si mon règne a été court, j'étais digne de régner davantage.

 

FRANÇOIS II ROY DE France, Fils de Henry II et de Catherine de Médicis. Naquit le 20 janvier 1543 et fut nommé François par le Roy son aïeul. Il fut sacré à Reims par le Cardinal de Lorraine et fut marié à Paris du vivant de son père avec Marie Stuart Reine d'Ecosse, fille de Jacques Stuart, et de Marie de Lorraine fille de Claude Duc de Guise le 19 avril 1558. Son règne fut malheureux. Il fit exécuter le traité de paix de son prédécesseur poursuivit vers le Pape pour la tenue d'un concile afin de réformer l'Église, déclara à ceux qui s'étaient séparés qu'il ne permettrait jamais qu’en son Royaume il y eut changement de religion : il donna le gouvernement de l'État au Cardinal de Lorraine, et à François Duc de Guise son frère, par lettres patentes vérifiées en Parlement. Cette autorité fâcha les Princes du sang le Connétable, et la Reine mère n'en était pas contente. Ils se retirèrent de la Couronne proposèrent de se saisir de la personne du Roy, conspirèrent contre Messire de Guise qui firent prendre au Roy le chemin d'Amboise, changèrent ceux qui leur pouvaient donner de l'ombrage. Cette affaire eut si grand éclat que le Duc de Guise fut nommé par le Parlement de Paris le très illustre et très auguste conservateur de la Patrie. Le Roy aida d’hommes et de Galères pour l'entreprise de Tripoli, fit connaître à l'Empereur que ce qui est acquis par justice des armes, n'est point subit à la restitution. Rangea au devoir ceux qui s'étaient révoltés en Ecosse et la mort avenue l'an 1560 le 5 décembre à l'âge d'environ 17 ans empêcha la poursuite rigoureuse faite contre un Prince de son Sang aux États d’Orléans. Paul IV occupait la place de St Pierre à Rome, et Ferdinand gouvernait l'Empire.
A Paris chez Louis Boissevin.

 

Retranscription du texte de la gravure (Gravure de Pierre Daret ?)

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Article de Wikipedia

Ci-dessous, Gravures de Léopold Massard et texte extrait de l'ouvrage
Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours, publié par A. Mifliez en 1835

François II, roi de France, en costume de Dauphin - gravure de Léopold Massard - reproduite et restaurée par © Norbert Pousseur

François II en habit de dauphin : cette planche représente ce prince avec l’habit qu’il portait lorsqu’il n’était que dauphin. Le manteau est noir et porte des dessins or.
Le pourpoint, les trousses rembourrées et les chausses sont blanches, ainsi que le bonnet, qui est orné d’une bande or et d’un petit plumet blanc.

 

François II, fils aîné de Henri II, naquit à Fontainebleau le 19 janvier 1543. Le jour de sa naissance fut remarquable par une éclipse de soleil, ce qui lui fit donner pour devise un lis entre un soleil et une lune, avec ces mots : Inter éclipses exorior, flatterie de cour qui n'eut pas le suffrage de tout le monde ; ce qui fit qu’on lui donna dans la suite cette autre devise : Unus non sufficit orbis, relative à son mariage avec la reine d’Ecosse.
Il fut sacré le 8 septembre 1549. Le droit des pairs n’était pas encore bien réglé au sacre de nos Rois. Philippe Ier, duc de Bourgogne, frère puîné de Louis, duc d’Anjou, avait prétendu la première place au festin du sacre, et s’était mis entre le roi et son frère aîné. François II ordonna que ses frères, vêtus en habit de pair, iraient immédiatement après lui, et suivant leur âge.

Quoique très court, son règne présente un grand nombre d’événements, mais presque tous si tragiques, que le plus grand bonheur de François est la brièveté de sa vie.

À peine Henri II fut-il mort, qu’on vit le germe des troubles se développer. Le mariage du roi avec Marie-Stuart, reine d’Écosse, qui avait été regardé, avec beaucoup de fondement, comme l’événement le plus favorable qui pût arriver, fut en partie la source de tous les malheurs de l’État. Cette alliance donna un libre cours à l’ambition des Guises.
Charles, cardinal de Lorraine, qui n’était timide que dans l’adversité, était un homme à tout entreprendre dans la prospérité, et le duc de Guise, son frère, avait des talents qui le rendaient capable de tout exécuter. Ils se virent les maîtres absolus d’un prince faible de corps et d’esprit, et qui adorait son épouse, leur nièce. Le cardinal gouverna l’État avec le duc. L’un se vit maître du clergé et des finances, et l’autre conduisit tout ce qui regardait la guerre. Les dettes que Henri II avait laissées augmentèrent. Pour se débarrasser de l’importunité des créanciers de l’État, et de ceux qui sollicitaient des pensions et des gratifications, le cardinal de Lorraine alla jusqu’à proposer de rendre une ordonnance qui défendrait à tous créanciers ou solliciteurs d’approcher de la cour de plus de trois lieues, et de s’en éloigner dans les vingt-quatre heures de la publication, à peine de la corde. Pour donner à la loi plus d’efficacité, on eût planté, si on l’eût cru, des gibets partout où le roi se trouverait.

Le mécontentement des princes, éloignés des affaires, et sur qui les Guises usurpaient les honneurs les moins incontestables, eut la suite qu’on devait attendre. Les Calvinistes et les Luthériens, réunis d’intérêts, et se voyant plus que jamais exposés à la rigueur des lois, se cherchèrent des chefs et en trouvèrent. On vit naître les noms funestes à la France de Huguenots et de Réformés. Les princes prirent parti pour eux, dans le dessein d’opposer une barrière aux entreprises de la maison de Lorraine ; et les Guises, à l'abri du zèle qu'ils affectaient pour la religion catholique, n'oublièrent rien pour perdre leurs ennemis. Tel est le tableau général du règne de François II. L’ambition des chefs de l'un et de l'autre parti fut le vrai motif des troubles, et le prétexte fut la religion.

Les malheurs particuliers qu’éprouva François II furent la conjuration d’Amboise et le procès du prince de Condé comme chef de cette conjuration. On fut à la veille de voir la tête d’un prince du sang, condamné par les commissaires, tomber sur l’échafaud par les intrigues des Guises, et il n’échappa à la mort que par celle de François II, qui mourut d’un apostume à l’oreille, en décembre 1560 (Cette mort causa un grand changement dans l’État. « Comme le coup d’œil qu’avait reçu son père, dit L’Estoile, avait ouvert les yeux à plusieurs, ainsi le coup d’oreille de celui-ci fit baisser les oreilles à beaucoup de gens et les crêtes aux plus grands. »), après un an quatre mois et vingt-six jours de règne. Le plus célèbre de nos historiens, de Thou, en parlant de sa mort, dit

« qu'il laissa à deviner s’il devoit être mis au rang des bons ou des mauvais princes, eu égard à l’âge auquel il mourut et au peu de temps qu’il régna, avec d’autant plus de raison qu’il se conduisit bien moins suivant son penchant que conformément à celui des Lorrains (les Guises). A l’heure de la mort, avant qu’il eût perdu connaissance, on dit que le cardinal de Lorraine l’avertit de prier Dieu de lui pardonner les fautes qu’il avoit faites et celles que ses ministres lui avaient fait faire : ce qui fut interprété comme un aveu formel de la mauvaise administration des deux frères. »

On prétendit aussi que la mort de François était une suite du poison qu’on lui avait donné. Les uns en accusaient le roi de Navarre, les autres Catherine de Médicis, mère du roi ; et l’esprit de parti fit adopter à ceux qui en étaient préoccupés, l’opinion la plus conforme à leurs idées.

« Mais, dit toujours le même historien c’étoient des bruits sans fondement, auxquels les troubles des temps donnoient lieu, comme si les grands ne pouvoient mourir naturellement. François avoit toujours été d’un tempérament très foible ; et l’on prétend que l’amour excessif qu’il avoit pour la reine, son épouse, l’une des plus belles et des plus spirituelles princesses de l’Europe, ne contribua pas peu à abréger ses jours. »

En taille réduite, Marie Stuart, reine de France et d'Ecosse, gravure reproduite puis restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Marie Stuart, épouse de François II

 

Huguenot : On a donné bien des origines à ce mot ; la plus vraisemblable est, selon nous, celle qu’adopte Guy Coquille, dans ses Dialogues sur les causes des misères de la France. En ce temps, dit-il en parlant du règne de François II, on commença de mettre en usage le mot Huguenot... comme pour représenter que l'un des partis sou­tenait le droit que Hugues-Capet avait à la couronne, cl transmis à ses successeurs

 

 

François II,  en costume de roi - gravure de Léopold Massard - reproduite et restaurée par © Norbert Pousseur

Costume de François II, roi : le pourpoint et les trousses à taillades jaunes sont blancs avec des dessins or. Les chausses et les babouches qui couvrent le pied sont blanches. Le manteau, orné de passements or, et la toque décorée d’une bande or, d’une plume blanche et de quatre rangs de perles blanches, sont noirs.

Cette figure, dont l'ensemble est d’une gracieuseté agréable, nous montre pour la première fois les trousses avec des taillades.

 

François II,  autre tenue de roi - gravure de Léopold Massard - reproduite et restaurée par © Norbert Pousseur

François II, autre tenue de roi : Le surtout, doublé d’hermine et chargé sur les coutures d’une riche et large broderie argent, est noir. Le pourpoint à petites basques est café au naturel. Les trousses, formées de bandes alternativement simples et brodées, sont blanches ainsi que les chausses, dont le haut est décoré de jets or. Les babouches, couvrant exactement le pied, sont légèrement azurées. La toque, ornée d’une plume blanche, est noire.

 

 

François II, vêtu pour la guerre - gravure de Léopold Massard - reproduite et restaurée par © Norbert Pousseur

François II, habillé pour la guerre : cette gravure représente encore François II, mais en habit de guerre, et donne à connaître l’armure de cette époque. La cuirasse et les brassards sont ornés de dessins or, ainsi que le heaume timbré d’une plume blanche, et les gantelets qu’on aperçoit auprès de ce prince. Les trousses à bandes rayonnées or et les chausses sont blanches. Le manteau bleu-outre-mer est doublé de damas blanc. Cette figure, et celles qui la précèdent, sont extraites des manuscrits de la Bibliothèque royale.

 

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François II - gravure  par Jacques Harrewyn - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
François II - gravure de Jacques Harrewyn -

Devise latine
Inter eclipses exorior
qui pourrait se traduire par
il s'est levé entre les éclipses
Gravure extraite de Mémoires pour servir à l'histoire de France

.../... année 1560

En 1560 le 5 Décembre mourut à Orléans le Roy François II ayant régné 17 mois 17 jours 17 heures et étant âgé de 17  ans.
Il était né à Fontainebleau, et avait eu pour parrains le Pape Paul III,  François Ier. et la Seigneurie de Venise.
Comme le coup d’œil de son père avait ouvert les yeux à plusieurs, ainsi le coup d’oreille de celui-ci fit baisser les oreilles à beaucoup de gens et les crêtes aux plus grands, causant par toute la France un notable changement.

 

François II roi de France - Gravure  de Nicolas Clerck reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

François II, roi de France

Mort le 14 septembre 1560

Gravure provenant d'un recueil de 88 gravures
de Nicolas de Clerck (actif entre 1614 et 1625)

(collection personnelle)

 

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