Gravure et texte extrait de l'ouvrage 'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835
Jacques de Chabannes, seigneur de La Palice, maréchal de France, gouverneur du Bourbonnais, de l'Auvergne, du Forez, du Beaujolais, du Lyonnais, fut un des plus grands capitaines de son temps. Il suivit Charles VIII à la conquête de Naples, aida Louis XII à recouvrer le duché de Milan, et contribua beaucoup au gain de la bataille de Ravenne, en 1512. Fait prisonnier l'année suivante à la journée des Eperons, il échappa à ceux qui l'avaient arrêté, et l'Italie fut encore témoin de ses exploits. Il se trouva à la prise de Villefranche, à la bataille de Marignan et au combat de la Bicoque, en 1522. Étant passé d’Italie en Espagne, il secourut Fontarabie, puis fit lever le siège de Marseille, et mourut en les armes à la main, à la bataille de Pavie. « Il ne pouvait mourir autrement, dit Brantôme car qui a bon commencement a bonne fin. » Le nom de La Palice fût longtemps cher aux soldats français qui célébraient ses exploits dans des chansons guerrières. Le peuple en chante encore une, aussi ridicule que celle qu'on composa depuis sur la mort de Marlborough ; mais ces chants attestent la célébrité de ces grands capitaines. Les espagnols appelaient La Palice el grand capitan de muchas guerras y victorias.
Son costume : Le guerrier est armé de toutes pièces. Son armure est acier poli ; le tonnelet est en mailles de fer. La cotte d'armes, ouverte sur le côté, est laque-foncée, doublée de damas blanc. Le bonnet est vermillon rayonné or, et doublé de bleu. Le vêtement sur lequel est appliquée l'armure est chamois. La garde de l'épée est or. Ce costume est celui que portaient les Grands-Officiers de la Couronne lorsqu'ils paraissaient au conseil, ou dans quelques assemblées publiques.
La chanson de M. de La Palisse, dont le peuple altère les paroles à sa guise, fut un jeu d*esprit de Lamonnoye : elle se trouve dans ses œuvres et dans le Ménagiana de 1715 et l'a emporté pour la vogue sur les Noëls bourguignons.
Voir l'article de Wikipedia sur ce sujet, et les lapalissades qui aurait pour origine la première strophe de la chanson que chantait ses soldats à sa mort, sans doute mal transcrit du français ancien (aux f pouvant se lire comme des s) au français moderne.
Hélas ! La Palice est mort,
Il est mort devant Pavie,
Hélas! S'il n'était pas mort,
Il serait encore en vie (au lieu de 'il ferait encore envie')
S'est bien Bernard de La Monnoye, qui, pour briller, s'est moqué par les lapalissades qu'il a créées, à partir de ce couplet. |