Gravure (de Léopold Massard) et texte extrait de l'ouvrage 'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835
Jean III, comte d'Astarac, commandait en chef pour le roi en 1415 dans la Gascogne. En 1421, étant en Languedoc, il fut un des seigneurs qui jurèrent, le 16 août, d’observer la capitulation que le Dauphin (depuis Charles VII), avait accordé aux habitants de Béziers, qu’il avait fait assiéger par le comte de Clermont, pour avoir fermé leurs portes à ce dernier, à l’instigation du comte de Foix.
Depuis, il servit avec distinction sous le comte de Foix, contre les Anglais, dont on craignait en 1426, une incursion en Languedoc. Le duc de Bourgogne étant entré en 1434 dans le Beaujolais, le comte d’Astarac reçut ordre du roi, ainsi que les seigneurs de Languedoc et de Gascogne, d’aller se joindre au duc de Bourbon, pour arrêter les progrès de ce prince. Le roi étant arrivé le 8 juin 1442 à Toulouse, pour aller au secours de Tartas assiégé par les Anglais, le comte d'Astarac vint l’y trouver à la tête de ses vassaux.
Ce prince ayant convoqué, en 1443, les états de Comminges à Toulouse, y envoya de Montauban, le comte d’Astarac avec trois autres seigneurs, pour assister à cette assemblée. Le comte Jean III mourut le 1er septembre 1458.
Son costume : La robe de dessus est d’étoffe d’or, ornée de dessins noir et orange, et doublée de fourrure blanche, semée de petites mouches noires. Sa veste, sous laquelle on aperçoit la chemise, est d’un ton jaune-clair avec des dessins en or. Les chausses sont de couleur laqueuse très foncée, et les souliers bottines sont noirs.
La figure (l'homme) qui le déshabille porte un chapeau blanc ; son habillement entier, à l’exception du petit collet qui est rouge, est de couleur marron-clair, la coustille est jaune ; les bottines sont noires.
(cette dernière description correspond assez peu avec le dessin, sauf pour le chapeau...)
Cette figure, est extraite d’une tapisserie du XVe siècle.
Coustillade : substantif féminin, est une plaie ou balafre faite par une dague, ou long poignard, qu’on appelait autrefois coustille, ainsi nommée, parce qu’on les portait sur le côté ; ou de coustel, qui signifiait autrefois couteau: et on appelait Coustilliers (coutiliers), ceux qui portaient la coustille d’un homme d’arme, et qui se tenaient près de lui, comme remarque Fauchet. On dit encore des assassins et bretteurs, qu’ils ont donné plusieurs coustillades (estafilades ou balafres) à quelqu’un, quand ils lui ont fait plusieurs blessures, surtout au visage.
|